Le préfet précise l’arasement
Le préfet de la Manche, Jean-Marc Sabathé, fait un pas de plus vers l’arasement des deux barrages hydroélectriques, annoncé par Nicolas Hulot.
Après l’annonce, le 14 novembre 2017, du ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, de mettre fin aux barrages et de choisir la voie de la « restauration de la biodiversité de la vallée de la Sélune «, le préfet de la Manche, Jean-Marc Saba
thé présentait du « concret » , dans un communiqué jeudi 7 décembre 2017.
Renaturation dès le printemps
« Concrètement, les opérations de réaménagement et de renaturation de la vallée – au niveau du barrage de Vezins – s’échelonneront du printemps 2018 à l’automne 2019 » , précise-t-il. « Ces travaux se poursuivront par ceux du barrage de la Roche-Qui-Boit. »
Pour Jean-Marc Sabathé, « il s’agit d’un projet de restauration et de renaturation des milieux aquatiques d’une rivière d’une ampleur inédite. »
« Pas de reprises sérieuses »
Le choix du retour à l’état éco-
logique naturel de la Sélune est ar
gumenté. « Les ouvrages actuels ne présentent pas de perspective sérieuse de reprise d’activité pour la production énergétique, dans des conditions économiquement rentables. » Il coupe court au projet hydrogène, défendu par Perre Juhel, le président d’Ecologie Normande (lire
notre précédente édition).
Le préfet avance également l’argument du retour du saumon
et de l’anguille. « La renaturation se traduira par le retour de deux espèces migratrices emblématiques, le saumon de l’Atlantique et l’anguille européenne »
« Aucun effet sur le risque d’inondation »
Jean- Marc Sabathé répond aux inquiétudes d’inondations soulevées par les défenseurs des barrages. « Le réaménagement de la vallée sera sans effet vis-à-vis du risque inondation en aval » soutient le préfet. « L’effet des barrages est très limité pour les crues décennales et centennales, un rôle positif pouvant seulement être joué pour les petites crues qui ne présentent pas d’enjeu en termes de sécurité. »
Un comité de pilotage dès décembre Le représentant de l’Etat dans
la Manche réunira « dès le mois de décembre un comité de pilotage du projet qui associera l’ensemble des acteurs locaux à l’action publique de réappropriation de cette vallée. »