Un savoir-faire qui intéresse la Chine
La Chine s’intéresse fortement au savoir-faire français en maréchalerie, avec le lycée de Saint-Hilaire comme figure majeure pour entretenir des liens.
Nadia Conty, directrice du lycée agricole de Saint-Hilaire-du-Harcouët, était en Chine du 18 au 25 novembre. Et la visite n’avait rien de touristique puisque le voyage entre dans le cadre d’une mission d’exploration et de rencontre avec la filière équine chinoise. Le tout chapeauté par le ministère de l’agriculture.
« La Chine souhaite développer sa formation dans le domaine équestre et mettre en place une vraie filière pour le pays » , indique Nadia Conty, qui représentait la France aux côtés de l’école des courses manchoise de Graignes et de deux établissements bretons.
« Un plateau unique en France »
Il faut dire que la Chine part de loin. « Il n’y a que 1000 centres équestres dans le pays. Ils ont un besoin important de moniteurs, de responsables de centres mais aussi de maréchaux-ferrants » . Et c’est là que Saint-Hilaire intéresse les Chinois puisque l’établissement local est largement reconnu pour la qualité de sa formation en maréchalerie.
« Nous allons essayer de faire des propositions d’accueil d’enseignants et d’étudiants afin d’accroître leurs compétences » , indique la directrice du lycée agricole, qui a visité trois établissements à travers la Chine. « J’espère que l’échange se fera dans l’autre sens. Nous avons notamment des BTS qui partent quatre semaines en fin de première année et qui pourraient se diriger vers une expérience chinoise » .
En attendant, le lycée de SaintHilaire pourrait prochainement accueillir une délégation chinoise afin de faire visiter ses récents plateaux techniques où jeunes et adultes en reconversion apprennent les bases du métier. « Un échange avec la Chine est un moyen pour nous de valoriser notre plateau technique unique en France » . Il faut dire que l’ambiance à de quoi impressionner les visiteurs au sein des 1 000 m2 du bâtiment avec ses 24 postes de forges et six stalles de ferrage. Un endroit idéal pour parfaire ses connaissances.
« En maréchalerie, pour le moment, les Chinois réalisent des ferrures classiques » , précise la directrice « On peut leur apporter un savoir-faire plus large, notamment pour des ferrures orthopédiques. La Chine n’est pas à la pointe concernant le soin apporté aux animaux » . D’autant qu’à Saint- Hilaire, la maréchalerie n’est pas qu’une histoire de technicité. Le sujet fait également l’objet de recherches publiées dans des revues scientifiques.