La séparation tourne mal
Saint- Mar tin- desChamps. Le 9 janvier, Mustapha Asklou, 35 ans, demeurant Rennes, comparaissait au tribunal correctionnel de Coutances pour violence sur son excompagne.
Les suites d’un divorce difficile le conduisent à déposer plainte contre son ex-épouse, pour « nonprésentation d’enfant » . Dans le cadre de son audition, celle-ci signale un harcèlement permanent à domicile, au travail et par téléphone depuis leur séparation de septembre 2012.
Le 9 septembre 2016, elle dépose plainte pour des violences qu’il vient de lui faire subir devant son domicile alors qu’elle tente de récupérer sa fille. Elle l’a autorisé à la rencontrer une dizaine de minutes dans sa voiture, après qu’il lui ai apporté un cadeau. Il se montre violent au point de lui provoquer un arrêt de travail de 3 jours. Un témoin parle d’un couple qui se bat et d’une femme qui les sépare.
Interrogée en audience, la vic- time évoque des harcèlements incessants depuis leur séparation, de multiples dépôts de plainte, la peur de sa fille de le rencontrer. Elle raconte les incarcérations depuis 2012 et ses efforts de visites au parloir.
L’avocate de la partie civile, évoque elle-même des gendarmes exaspérés par les plaintes à répétition de sa cliente.
Le ministère public expose un casier judiciaire lourd de seize condamnations, représentant sept années d’emprisonnement ferme. Il requiert douze mois de détention dont six ferme.
Le tribunal condamne Mustapha Asklou à dix mois de détention dont huit avec sursis et une mise à l’épreuve à l’épreuve sur trois ans. Il aura obligation de soins et de travail. Il lui sera interdit de fréquenter le département, de contacter son ex-femme où de se rendre au cabinet de l’avocate de cette dernière. Par ailleurs, il devra verser 1 000 euros de dommages et intérêts à la partie civile et 1 000 euros de frais de procès.