La Gazette de la Manche

Dans le privé, un débat déjà tranché

Dans les écoles privées, la tendance est au retour à 4 jours. Pour certains, tout ce débat ne change rien… Exemple à Savigny-le-Vieux, où le rythme n’a jamais changé.

- F.H.

Dans la petite école du village de Savigny-le-Vieux, les débats sur le retour à la semaine de quatre jours sont bien loin des sujets de conversati­on. Et pour cause, l’école privée et sa trentaine d’élèves n’ont jamais adopté les temps d’activités périscolai­res.

« Dans la Manche, une majorité d’école a fait le choix de rester à quatre jours » , indique Édith Lepeltier, la directrice de l’école. « À l’époque, nous avions proposé aux parents de passer à 4,5 jours et le choix s’est fait à quasiment l’unanimité » .

Au repos le mercredi

C’était notamment la question de l’organisati­on familiale et le rythme de l’enfant qui ont primé. « Les parents étaient organisés depuis longtemps sans école le mercredi et c’est aussi un jour où les enfants peuvent se reposer. Les familles n’étaient pas certaines que les temps périscolai­res apportent quelque chose de nouveau » , poursuit l’institutri­ce, qui a déjà connu une autre demi- journée d’école, celle du samedi. « Lorsqu’il y avait école le samedi matin, c’était plutôt décontract­é, on terminait ce qu’on n’avait pas pu finir dans la semaine » .

« Pas d’étonnement des parents »

Ces dernières années, Édith Lepeltier n’a pas eu de retour des parents ou de demandes concernant la mise en place des temps périscolai­res, même chez les nouvelles familles. « Lorsque je présentais aux parents notre fonctionne­ment, à quatre jours et sans temps périscolai­res, ils n’étaient pas étonnés. Personne ne m’a fait de demande parti- culière sur le sujet ». Pourtant, même sans mercredi d’école, l’idée de mettre les enfants au travail le matin est une idée qui sied bien à l’école de Savigny-le-Vieux. « En règle générale, la fin d’aprèsmidi est un moment où nous mettons en place des activités qui demandent moins de réflexion : peinture, sport… »

Sommeil et écrans

Plus que les rythmes, l’institutri­ce voit un autre problème qui pourrait perturber la vie scolaire des plus jeunes : celui de la concentrat­ion « Les enfants ont plus de troubles sur ce point aujourd’hui. Cela touche à la question du coucher et du sommeil, qui doit être régulier. Mais aussi à tout ce qui est lié aux écrans » , considère Édith Lepeltier qui, dans son école, utilise toujours le tableau noir et la craie. « Je suis un peu traditionn­elle » , sourit-elle.

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