En moto, se faire plaisir sur circuit plutôt que sur la route
Romain Leroux, formateur moto à Saint-Hilaire, propose à ses anciens élèves de les faire rouler sur circuit. Le but : éviter de prendre la route pour un terrain de jeu.
« C’est une démarche qui ne rapporte rien du tout à l’auto
école » , prévient d’emblée Romain Leroux. Ce formateur moto à l’auto-école Boulay, à Saint-Hilaire, propose pour la première fois une initiative originale à ses anciens élèves pour éviter que la route ne devienne un terrain de jeu… Et de drame. Il leur propose de les faire rouler sur circuit, en Vendée, moyennant une participation aux frais.
« Souvent, quand je discute avec mes anciens élèves, ce n’est pas rare qu’ils me disent avoir vécu une frayeur sur la route liée à la vitesse… Ils ont besoin de se défouler et c’est compréhensible. Mais cela doit se faire sur circuit, pour se faire plaisir et ne pas regarder le compteur » , indique Romain Leroux, lui-même motard et qui cerne bien le comportement de ses compagnons de route.
« Dédramatiser le circuit »
Car c’est surtout au bout de deux ans de permis que les motards veulent passer à la vitesse
supérieure. « Mes anciens élèves sont bridés à 47 chevaux pendant deux ans. Souvent, après cette période, ils veulent acheter une plus grosse moto pour avoir plus de vitesse et de sensation » . Mais pour le formateur, la route doit rester un espace de balade. « L’idée est de dédramatiser le circuit, montrer que c’est un espace accessible. Toutes les cylindrées sont acceptées » . D’autant que les motos devront elles aussi se plier à la règle des 80 km/h dès cet été. « Cela va être beaucoup plus dur à appliquer pour les motos que pour les voitures » , estime Romain Leroux, qui prodigue quelques conseils avant
les beaux jours et le retour des
deux-roues sur la route : « Surtout bien vérifier l’entretien de sa moto et ne pas se mettre à bombarder parce qu’il y a un premier rayon de soleil… »