La Gazette de la Manche

Fin de grève pour le personnel soignant

Après trois mouvements, la grève n’a pas été reconduite par le personnel de l’Ehpad de l’hôpital de Saint-Hilaire, vendredi 2 février. Les délégués syndicaux attendent l’aboutissem­ent des dernières négociatio­ns avec la direction.

- Florian Hervieux

Alors qu’un nouveau préavis de grève était envisagé, vendredi 2 février, le personnel qui avait participé dernièreme­nt aux différente­s actions a finalement décidé de mettre fin au mouvement.

« Nous restons en attente quant aux engagement­s pris par la direction » , indique Nathalie Jéhenne, déléguée syndicale.

La direction a proposé aux syndicats la mise en place d’un poste d’intendance, qui gère diverses tâches au quotidien au sein de l’Ehpad. « La fiche pour ce poste a été envoyée à la médecine du travail. Nous avons également obtenu un deuxième poste au sein du pool de remplaceme­nt : il sera proposé en interne et une offre sera publiée sur le site de Pôle emploi » .

« Nous restons attentifs »

Concernant le travail de nuit et « le problème organisati­onnel, il a été proposé de réfléchir à un nouveau fonctionne­ment pour 2019. »

« Il y a une avancée mais nous restons attentifs » , note Nathalie Jéhenne. « Nous allons nous réunir de nouveau dans deux ou trois semaines pour faire le point et n’hésiterons pas à poser un nouveau préavis de grève si besoin » .

Trois mouvements en janvier

Un premier mouvement avait été lancé par une large partie du personnel de l’Ehpad dès le vendredi 12 janvier afin de réclamer plus de moyens et dénoncer une « souffrance physique et psychologi­que » du personnel. Message qui avait également été relayé lors de la cérémonie des voeux de la direction de l’hôpital, le jeudi 18 janvier.

Il faut dire que la maison de retraite de Saint-Hilaire connaît de nombreux arrêts depuis quelques semaines et les délégués syndicaux réclament à la direction plus de moyens pour assurer les rempla- cements. « Nous dénombrons entre 10 et 11 arrêts en ce moment » , rappelait Patrick Magnat, agent hospitalie­r, lors de la dernière action du 30 janvier, dans le cadre du mouvement national des Ehpad.

« Tout a régressé depuis une quinzaine d’années. Il y a dix ans, nous avions deux postes d’intendante­s. Ces personnes sont désormais retraitées et n’ont pas été remplacées » , précise Florence Lefras, aide médicopsyc­hologique. « Nous avons beaucoup plus de tâches à réa- liser et moins de temps pour les personnes âgées » .

« Quand je suis arrivée en 2009, nous ne faisions pas le ménage. Aujourd’hui, nous devons nettoyer les chambres. Les personnes âgées remarquent bien que nous devons constammen­t courir » , ajoute Maryse Racinais, elle aussi aide médicopsyc­hologique.

Aujourd’hui, pour un service de 28 résidents, « nous sommes quatre le matin et parfois seulement deux l’après-midi, entre 15 h et 21 h 15 » .

Des familles solidaires

Le conseil de vie sociale de l’Ehpad, composé de familles de résidents, était également représenté par sa présidente, Liliane Fontaine, lors du mouvement du 30 janvier : « Nous souhaitons pour nos résidents des conditions de vie les plus respectueu­ses et confortabl­es possibles et pour les personnels soignants, des moyens qui leur permettent d’exercer » , souligne-t-elle.

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Dans le cadre du mouvement national des Ehpad, une partie du personnel était mobilisée le mardi 30 janvier dernier. La grève prévue le vendredi 2 février n’a finalement pas eu lieu.

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