40 années au service de la commune
Alain Roupie cumule 40 années au service de Vieux-Viel.
Plus ancien élu sur le territoire communautaire en termes de mandats il fait un bilan et donne sa vision sur les communes nouvelles.
Vieux-Viel, avec 330 habitants, est la plus petite commune en nombre d’habitants sur le territoire communautaire. Alain Roupie en est à son quatrième mandat de maire auquel il faut ajouter deux mandats de conseiller municipal et un de premier adjoint.
500 000 € de budget
Pour le maire et son équipe, la plus grande difficulté pour est le budget alloué aux petites communes. « Un budget de 500 000 € qui ne nous permet pas d’avoir de gros projets. Il faut ajouter l’incertitude sur la taxe d’habitation qui pourrait amputer le budget de 45 000 € » explique-t-il. « En 40 ans, les choses ont beaucoup changé. On nous impose de plus en plus de responsabilités. Être maire, c’est un sacerdoce. Il faut avoir à l’esprit le sens du service avec ses contraintes et ses satisfactions. L’une des plus grosses difficultés pour la commune a été il y a près de 30 ans la fermeture de l’école. Actuellement, nous comptons une trentaine d’enfants scolarisés à l’extérieur » . Le bâtiment imposant qui abritait autrefois l’école, a été un temps occupé par la communauté de communes puis par l’INRA. « Aujourd’hui ces locaux sont vides. Il nous est impossible financièrement de les transformer en appartements avec un coût au minimum de 80 000 € » . Il y a quelques années, le dernier commerce a définitivement tiré le rideau. L’espoir d’avoir un dépôt de pain en libre-service à l’avenir se fait avec la future installation d’un boulanger sur la commune voisine de Sougéal. L’autre satisfaction est le projet de belvédère porté par l’InterScot. « Il permettra de contribuer à faire parler de nous » .
« Anticiper » les communes nouvelles
Il en est convaincu depuis plusieurs années, l’avenir passe par les communes nouvelles. « Il ne faut pas traîner les pieds pour faire une commune nouvelle avec Pleine-Fougères. Il vaut mieux anticiper cette évolution plutôt que de se retrouver avec un mariage forcé ou d’agir seulement lorsque les ultimatums sont donnés. Et ce regroupement doit être également synonyme d’économie » . Alain Roupie en est conscient, les habitudes des Vieux-Viellois changeront. « Déjà par le mode d’élection mais aussi par les contacts avec les élus, avec un maire délégué. Ce sera différent » .
À mi-mandat, si les communes nouvelles sont actées pour les prochaines élections municipales, Alain Roupie n’a pas encore décidé s’il se porte candidat comme maire délégué. « En 2020 j’aurai 71 ans. Je n’ai pas encore pris de décision par rapport à ça »