Ils tentent d’acheter du Subutex avec des ordonnances volées
Deux homme de 25 et 27 ans ans ont été interpellés après avoir tenté de se procurer frauduleusement le produit de substitution pour les toxicomanes.
Pour se procurer du Subutex, ils avaient dérobé des ordonnances et les avaient falsifiées. Mais les individus n’ont pas réussi à tromper la vigilance du pharmacien. Mercredi 6 septembre, deux hommes de 25 et 27 ans ont été interpellés par les gendarmes de Persan après avoir tenté de se faire remettre de manière frauduleuse plusieurs boîtes du produit de substitution pour les toxicomanes dans une officine de la ville. Ils pourraient être impliqués dans un important trafic.
Alors que les affaires de vente frauduleuse de Subutex se sont multipliées ces derniers mois en région parisienne, les pharmiciens ont été alertés par les forces de l’ordre pour endiguer ce phénomène. Ainsi, mardi 5 septembre, lorsque le gérant d’une pharmacie reçoit deux hommes munis d’une ordonnance prescrivant ce dérivé de la morphine, il les fait patienter et contacte le médecin généraliste, installé à Bobigny (Seine-SaintDenis). Le praticien indique alors qu’il n’est pas l’auteur de cette prescription, mais surtout que plusieurs de ses ordonnances lui ont été volées en juillet à son cabinet. De retour à son comptoir, le pharmacien annonce aux faux patients qu’il n’a plus de Subutex. Il précise toutefois qu’il doit en recevoir et les invite à revenir le lendemain. Entre temps, il contacte les gendarmes qui sont présents au retour des individus.
Trafic régulier ?
Les deux jeunes sont interpellés en possession de plusieurs ordonnances volées à différents médecins de la région parisienne, l’un d’eux étant également retrouvé avec une carte vitale qui n’était pas à son nom. Placés en garde à vue, ces derniers n’ont toutefois pas été reconnus par le pharmacien comme ceux qui étaient venus la veille. Ils pourraient ainsi être impliqués dans un trafic régu- lier comme le laissent penser différents documents falsifiés découverts par les enquêteurs.
Entendus, les trafiquants présumés ont toutefois tenté de minimiser les faits. Les deux hommes ont ainsi expliqué avoir voulu « rendre service pour dépanner » . Le premier, à un toxicomane qu’il a rencontré. « Je ne fais pas ça tout le temps, ce n’est que la deu- xième fois » , aurait-il indiqué. Son complice aurait, quant à lui, reçu une ordonnance d’un de ses amis lui demandant d’aller récupérer le médicament pour lui. Ils ont été déférés devant la justice alors que le parquet de Pontoise a ouvert une information judiciaire.