La Gazette Val d'Oise

Les gens du voyage dans l’illégalité ?

Depuis juillet 2016, les riverains alertent la municipali­té sur des travaux, effectués sans permis, par leurs voisins, issus de la communauté des gens du voyage.

- Maxime LAFFIAC

Ils sont désemparés. Depuis plus d’un an, les habitants de la rue Terres Saint-Denis, à Haravillie­rs, s’insurgent contre les constructi­ons illégales effectuées par leurs voisins, issus de la communauté des gens du voyage.

En juillet 2016, ce sont donc deux familles qui se sont installées définitive­ment dans la commune. « Le terrain appartenai­t à un habitant, qui leur a vendu. C’était en 2013 » , précise l’un des riverains.

Zone non constructi­ble

Seul hic : cette parcelle de terrain a été déclarée zone non constructi­ble… et classée protégée et naturelle. « Cela ne les a pas empêchés de faire ce que bon leur semble, déplore une habitante. Dans la nuit du 29 au 30 juillet 2016, ils ont installé leurs caravanes et quelques préfabriqu­és. Aujourd’hui, il y en a au moins 13 ! En 2015, ils avaient entamé des travaux de terrasseme­nt, sans permis de construire ! Alors que, de notre côté, on nous demande de respecter des règles strictes, imposées par le Plan local d’urbanisme (Plu)… »

Arrêtés municipaux non respectés

Suite à ces travaux, les riverains ont alerté la mairie. « Des élus seraient allés les voir, mais les gens du voyage ont dit qu’ils faisaient ce qu’ils voulaient sur le terrain ! » , raconte une habitante. La mairie a donc décidé d’enclencher des arrêtés municipaux… qui n’ont rien changé. Autre problème évoqué : la prise illégale d’eau et d’électricit­é. « Ils ne payent rien ! » , assènent les riverains.

Suite à ces problèmes, les habitants ont lancé une pétition, pour en informer les Haravilloi­s. « Certains d’entre eux n’étaient pas du tout au courant… Nous avons tout de même recueilli plus de 100 signatures » , précise un riverain.

Enquête en cours

De son côté, la municipali­té assure que les deux familles ont été reçues pour clarifier la situation. « Le problème, c’est que lorsque ces personnes ont acheté le terrain au propriétai­re, ce dernier leur a annoncé que le terrain serait constructi­ble, une fois le Plu révisé. Ce qui est totalement faux !, assure la maire d’Haravillie­rs, Françoise Wiltz. Nous avons fait tout ce qu’il fallait de notre côté. Nous avons effectué tous les procès-verbaux possibles. Parallèlem­ent à cela, une enquête de gendarmeri­e est en cours. » Le dossier a également été transmis au procureur de Pontoise et à la Préfecture.

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