Cécile Rilhac : « Ces premiers mois ont été intenses »
Cécile Rilhac, la nouvelle députée (Lrem) de la 3e circonscription, revient, à l’occasion de l’ouverture de sa nouvelle permanence parlementaire, à la Patte d’Oie d’Herblay, sur ses premiers mois d’élue.
C’est à deux pas du carrefour de la Patte d’Oie qu’elle a installé sa permanence. « J’y suis le lundi, le vendredi et dès que je ne suis pas à l’Assemblée, explique Cécile Rilhac. Un de mes collaborateurs est toujours présent. On a cherché en centre-ville à Herblay et Taverny mais on n’a pas trouvé. Je voulais assez d’espace pour y organiser des réunions. C’est un bon point d’accès, l’A15 est toute proche.»
Prof d’Eps et principale adjointe dans le 93
Le bilan depuis son élection le 21 juin ? « Ce fut intense. On a été mis dans le bain de suite et ça a duré le temps de la session parlementaire jusqu’au 9 août. On n’a pas beaucoup dormi depuis la campagne, mais c’est exaltant » . La députée (Lrem), 43 ans, mère de trois enfants, fait partie de cette nouvelle génération issue de la société civile qui a émergé avec Emmanuel Macron.
Cécile Rilhac grandit à BoisColombes ( Hauts- de- Seine). Professeur d’Eps pendant vingt ans, dont seize à Argenteuil, elle déménage avec sa famille à Montigny en 2007. Présidente d’une association de parents d’élèves, elle est amenée à rencontrer Jean-Noël Carpentier, adjoint (Mdp) aux affaires sco- laires, qui deviendra maire, puis député et dont elle est proche, partageant avec lui « une même vision de l’école » .
À l’époque, la politique ne la tente pas. Elle adhérera bien plus tard au Mouvement des progressistes. Mais lorsque Jean-Noël Carpentier, qui ne se représente pas, lui fait « la proposition » de lui succéder, Cécile Rilhac, qui n’est que depuis six mois principale adjointe d’un collège de Pierrefitte (Seine-Saint-Denis), après « avoir travaillé dur pour réussir le concours » , a réfléchi 48h. « Ma crainte a été balayée par ma volonté de changer le quotidien des gens. » Elle est aujourd’hui en disponibilité de l’Éducation nationale. « Les deux activités ne sont pas compatibles. On ne peut pas faire deux fois 50 à 70 heures de travail par semaine.» Sportive, Cécile Rilhac est fan d’escalade. Elle a pratiqué la gymnastique en compétition (entraîneur pendant 15 ans), le tumbling (gym acrobatique) et la natation. Elle a dirigé le club de Montigny. Bref, elle est armée pour affronter les exigences de la politique !
La baisse des Apl : « une connerie »
Elle, qui revendique avoir été « proche de l’aile gauche du Ps » , s’engage dans le sillon d’Emmanuel Macron. « Son discours m’a convaincue.»
La nouvelle députée qui siège à la commission des affaires culturelles et de l’éducation, assume totalement les premiers mois du gouvernement, ses choix, de la réforme du code du travail à la fin des contrats aidés, mais reconnaît que la baisse des Apl a été « une connerie » .
« Notre démarche est basée sur le dialogue. Si on tient notre cap, on aura réussi une révolution » , affirme Cécile Rilhac, qui a conservé sa carte du Mdp. « Je suis députée Lrem, mais je ne veux pas renier ma casquette de progressiste. »