Un recours contre le Bip
À l’annonce de la signature du Plan régional anti-bouchons, le collectif Vivre sans Bip (devenu Avenue du Parisis), a saisi la justice et déposé un recours devant le tribunal administratif de Paris. « Dans ce plan, il y a des projets qui ne sont pas tous d’intérêt régional », assure Vincent Gayrard, membre du collectif. « Quant à l’Avenue du Parisis, elle s’octroie la part du lion avec 40 millions de financement. Nous pensons que cet argent devrait être utilisé au financement du transport propre. D’autant plus que le plan anti-bouchons est censé être compatible avec le plan de déplacement urbain d’Île-de-France (Pduif), destiné à réduire la circulation automobile de 2 % d’ici à 2020. Or, ce n’est pas avec l’arrivée de l’Avenue du Parisis-Est, que l’on va y contribuer », s’insurge le défenseur de l’environnement, alors que du côté des élus de l’est du Département, l’arrivée du prolongement de l’Avenue du Parisis est très attendue. Il a l’unanimité des maires des communes de Bonneuil-en-France, Garges-lès-Gonesse, Groslay et Sarcelles. Un projet porté en son temps par l’ancien maire de Sarcelles et toujours député (Ps) François Pupponi. « Cet aménagement va permettre de désenclaver Sarcelles et de mettre Roissy à 15 minutes en voiture », résume le parlementaire. Lors des réunions de concertation et de l’enquête publique, peu d’habitants s’étaient opposés à la réalisation de la route de Gonesse à Groslay (de l’A1 à la Rd 301). Alors que pour la portion suivante, de Groslay à Soisy-sous-Montmorency, les opposants ont le soutien d’habitants. Jérôme Chartier, premier vice-président (Lr) de la Région, a pour sa part déjà prédit que le projet « ne verra jamais le jour sous une forme ou sous une autre ! ».