La cérémonie à la mémoire des internés sera perpétuée
Samedi 7 octobre, le 77e anniversaire dédié à la mémoire des internés du camp d’Aincourt, a été célébré devant la stèle érigée, avec l’aide financière du Conseil général du Val-d’Oise, en 1994, dans le parc de la Bucaille.
La commémoration a débuté par le discours de Nicole Primard, vice-présidente de l’association Mémoire d’Aincourt qui, d’emblée, a expliqué pourquoi la cérémonie avait un caractère particulier cette année. « Cela fait déjà 23 ans que nous perpétuons le souvenir de ces hommes et de ces femmes, internés arbitrairement, en ce lieu, d’octobre 1940 à septembre 1942. Jusqu’alors, nous avons toujours bénéficié d’une aide efficace, tant sur le plan logistique que technique, des différentes directions du centre hospitalier. Cette année, une partie de ces aides a été remise en question, pour des raisons administratives et budgétaires. De ce fait, l’hôpital d’Aincourt ne peut continuer d’honorer, comme précédemment, ses engagements au côté de Mémoire d’Aincourt, dans l’organisation de cette cérémonie pour laquelle il est partie prenante. L’hôpital étant membre de droit de Mémoire d’Aincourt, mais aussi parce que son histoire, c’est également celle du camp d’internement. »
Une situation que l’association regrette. « Nous sommes très attachés à perpétuer, coûte que coûte, le souvenir de nos ainés et des événements dont ce lieu a été le témoin, a rappelé la vice-présidente. Notre association a fait face dans l’urgence et a trouvé de l’aide et du soutien auprès de collectivités », qu’elle a remercié vivement. Le traditionnel dépôt de gerbes, devant la stèle, a commencé avec la députée (Lrem) Isabelle MullerQuoy, qui a été la première à déposer la sienne. Au cours de son allocution, Jean-Pierre Muller, conseiller départemental, maire (Dvg) de Magny-en-Vexin et président du comité de surveillance du Groupement hospitalier intercommunal du Vexin (Ghiv), très attaché au devoir de mémoire, a affirmé que « demain, comme aujourd’hui, nous serons là pour honorer la mémoire des internés ». Georges Duffau-Epstein, président de l’association Pour le souvenir des fusillés du Mont Valérien et d’Île-de-France, a insisté sur le fait « qu’il était primordial qu’un monument du souvenir soit installé sur les lieux où les faits se sont produits ».
Au cours de cette cérémonie à laquelle assistaient de nombreuses personnalités, dont le sénateur (Lrem) et ancien ministre, Alain Richard, des écoliers d’Aincourt et des élèves du lycée Saint-Exupéry de Mantes-la-Jolie ont prélevé un peu de terre, près de la stèle, pour la déposer, le 22 octobre, lors de la cérémonie du souvenir, à Chateaubriant.