La Gazette Val d'Oise

Délinquanc­e en baisse… mais cambriolag­es en hausse

La Ville a signé une convention de coordinati­on police nationale-police municipale. Document qui établit le partage des responsabi­lités et des missions de chacune.

- Daniel CHOLLET

« Nous sommes unis, déterminés à faire face aux défis auxquels nous sommes confrontés en terme de sécurité. ». En signant avec le préfet la convention de coordinati­on qui formalise les relations, les responsabi­lités et les périmètres d’interventi­on respective de la police municipale et de la police nationale, le maire (Lr), Grégoire Dublineau, avait l’air sombre. Une partie de son discours a en effet abordé les questions du terrorisme. L’élu a soufflé le chaud et le froid, parlant à la fois d’Eaubonne, la ville « aux quinze châteaux » comme d’une ville « tranquille », mais sans nier la question des « trafics » dans les quartiers. Il est aussi revenu sur ce qui s’était passé lors de la fête du 14 juillet 2016, « des émeutes » qui s’étaient soldées, avenue de Paris, par des véhicules de sapeurs-pompiers caillassés, des voitures dégradées, ce que l’élu a jugé « inadmissib­le ».

Nouveaux bureaux pour la Pm

Pour faire face à cette violence, la Ville a fait de la sécurité une de ses priorités. Et l’élu a loué l’action de sa police municipale, sur laquelle la Ville a repris la main, et qu’il veut muscler afin d’arriver à vingt agents d’ici à la fin du mandat. Une police municipale qui sera alors dotée de nouveaux locaux, plus adaptés. Actuelleme­nt basée dans un pavillon en meulière, avenue de Budenheim, elle s’installera en 2019 au rez-de-chaussée d’un nouvel immeuble d’habitation qui sera construit rue Jeanne-Robillon, sur le site de l’ancien commissari­at de police nationale, qui avait fermé en 2014. « Ce sera plus fonctionne­l », avoue Joël Miré, responsabl­e de la police municipale d’Eaubonne, à la tête d’une équipe de neuf agents qui travaillen­t de 7h à 21h, dotés de gilets pare-balles, de tonfas, bâtons télescopiq­ues et gazeuses.

Armement de la Pm

Un équipement déjà conséquent qui devrait bientôt encore s’alourdir avec des revolvers. « La convention Pn-Pm acte la demande auprès du préfet de l’armement de la police municipale et le type d’armement », explique l’adjoint à la sécurité, Gérald Sarizafy. Ainsi, la Pm (sur le principe, rien ne s’oppose au feu vert du préfet) devrait prochainem­ent, après formation des agents, tous volontaire­s, se doter d’armes de poing, de pistolets à impulsion électrique et de lanceurs de balles de défense. « L’objectif n’est pas d’en faire des cow-boys. Si nous les armons, ce n’est pas pour qu’ils utilisent ces armes, mais pour leur sécurité », affirme Gérald Sarizafy. La signature de la convention a aussi été l’occasion d’évoquer les chiffres de la délinquanc­e à Eaubonne… Un sujet si sensible que la préfecture du Val-d’Oise ne communique plus, depuis plusieurs années, les statistiqu­es ville par ville et par catégorie de méfaits.

Davantage de cambriolag­es

Selon le maire, la délinquanc­e depuis 2013 est « plutôt à la baisse » mais avec « une recrudesce­nce des cambriolag­es ». Le préfet, Jean-Yves Latourneri­e, a souligné que sur les neuf premiers mois de l’année, « il y a presque -10 % sur l’ensemble des faits constatés ». Sur les neuf premiers mois toujours, la Ville a dû faire face à 46 cambriolag­es (contre 36 sur la même période 2016) et au vol de cinquante voitures.

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L’échange des parapheurs et des signatures entre le préfet, Jean-Yves Latourneri­e et le maire, Grégoire Dublineau, scelle l’alliance entre la police nationale et la police municipale, devenues complément­aires dans la lutte contre la déliquance.

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