Une version corrigée
Les concepteurs ont dû revoir leurs plans depuis que le commissaire-enquêteur a rejeté le projet d’espace commercial et de loisirs de 80 hectares, prévu pour 2024.
Ça s’agite autour du Triangle de Gonesse. Cette fois, il ne s’agit pas des opposants au projet du méga centre commercial et de loisirs, mais des concepteurs qui tentent de convaincre à nouveau sur du bien-fondé du dossier. Depuis que le commissaire-enquêteur a rejeté le projet de la ville de Gonesse, la municipalité et son maire (Ps) Jean-Pierre Blazy ont voté, lundi 25 septembre, une nouvelle révision du Plu (plan local d’urbanisme), tout en validant l’aménagement du projet. Deux jours plus tard, le 27 septembre, c’était au tour des concepteurs de présenter une deuxième version. Peu de changement sur l’ensemble du programme. Les fervents opposants comptent désormais attaquer le Plu de Gonesse en justice. Leur action est encouragée par la position de Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, qui a pris ses distances avec EuropaCity, en dénonçant « la folie des grandeurs », du projet. Le commissaire-enquêteur avait, lui-même, jugé surévaluées les estimations de fréquentation et de retombées commerciales d’EuropaCity, situé à proximité des centres commerciaux d’Aéroville et O’Parinor, qui seraient à leur tour menacés. Les concepteurs Auchan et le Chinois Wanda tentent désormais de rassurer. « On ne fera pas Dubaï aux portes de Paris ! » Leur programme, quelque peu modifié, veut se rapprocher d’un « quartier de ville », « avec des rues, des places, un parc urbain, une ferme urbaine… » Mais ce qui coince encore, ce sont les projets fous qui sont conservés, comme le parc des neiges et une piste de ski.