La Gazette Val d'Oise

Dix ans de prison pour avoir tenté de tuer sa femme

- Maxime LAFFIAC

Victime de la jalousie meutrière de son ex-mari, Lydie avait été poignardée à de multiples reprises par ce dernier. Hospitalis­ée entre la vie et la mort, la mère de famille avait été plongée durant plusieus jours dans le coma. Deux ans et demi après les faits, Daniel L. comparaiss­ait, lundi 6 et mardi 7 novembre, devant la cour d’assises du Vald’Oise pour tentative de meurtre sur son ex-femme. L’homme, âgé de 58 ans, a été condamné à dix ans de réclusion criminelle.

Le drame remonte à la nuit du 10 juin 2015 alors que le couple était sur le point de se séparer. Si Lydie avait rassemblé ses affaires pour un départ prévu quelques jours plus tard de leur domicile, à Argenteuil, elle occupait toujours la maison, dormant sur le canapé, tandis que son ex-mari occupait dans la chambre.

Cette nuit-là, la femme d’une cinquantai­ne d’année se réveille, sentant une présence. Elle allume la lampe et voit, horrifiée, son ex-mari qui se dresse devant elle, un couteau à la main. « Il m’a alors dit : Tu vas mourir, je vais te tuer », se souvient Lydie. Daniel L. lui assène alors un premier coup de couteau, l’empêchant en même temps de se relever, puis la frappe à plusieurs reprises dans le dos. Maintenue de force sur le canapé, la victime supplie son agresseur d’appeler les secours, en vain. C’est lorsqu’elle évoque leur fils unique, Mathieu, qu’il décide de se calmer. « Il a accepté de poser le couteau », explique-t-elle.

Lydie lui assure qu’elle ne porterai pas plainte et finit par convainre Daniel L. de la laisser contacter leur fils. C’est ce dernier qui alerte les secours. Emmenée à l’hopital, la mère de famille frôle la mort et tombe dans le coma pendant plusieurs jours.

Durant le procès, si Daniel L. a reconnu les coups portés à l’encontre de son ex-femme, il a assuré n’avoir « jamais voulu la tuer. Je l’ai entendu parler d’un homme au téléphone et je ne l’ai pas supporté », explique-t-il. « C’est grâce à son fils qu’elle est encore en vie et non grâce à lui », relève l’avocate de Lydie. « Je voudrais qu’elle soit heureuse. Et qu’elle n’ait pas peur de moi dans l’avenir », à lâché l’accusé à la fin du procès.

Poignardée en pleine nuit

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