L’ancien maire lance une pétition de soutien
Touché par la situation délicate des literies Benoist (lire notre édition du 1er novembre), Jean-Pierre Béquet, le conseiller municipal d’opposition (Ps) et ancien maire d’Auvers-surOise, a décidé d’agir. Vendredi 3 novembre, l’ex-édile a lancé une pétition sur le site Internet Change.org. Baptisée Basf doit payer ses erreurs, cette pétition se veut un soutien pour cette entreprise qui emploie une cinquantaine de personnes et fabrique des matelas et des sommiers depuis plus de quarante ans, à Auvers.
« Ils ont des difficultés financières importantes depuis cette histoire alors qu’ils n’y sont pour rien, explique JeanPierre Béquet. Je connais bien cette entreprise. C’est une Pme locale qui tourne bien et qui est appréciée par les Auversois. J’ai lancé cette pétition pour alerter l’opinion et j’ai aussi écrit au préfet du Val-d’Oise pour lui demander de faire pression au niveau de l’État. »
Alerte lancée
En octobre, l’entreprise Benoist a été victime d’une alerte au produit dangereux. Basf, le fabriquant de la mousse utilisée pour confectionner les matelas, a commis une erreur de dosage dans l’un de ses lots de mousse. Certaines de ces mousses se sont retrouvées avec un taux anormalement élevé de dichlorobenzène (Dcb), un gaz potentiellement cancérogène. Dès l’alerte lancée, la direction de l’usine auversoise a stoppé sa production et mis son stock de mousses et de matelas en quarantaine. Des prélèvements atmosphériques ont été réalisés et se sont révélés négatifs. Une semaine plus tard, la production a pu reprendre lentement. Une fois l’alerte sanitaire levée et les risques de contamination définitivement écartés, les literies Benoist ont dû faire face à une baisse dangereuse de leur trésorerie.
Aujourd’hui, si Pascal Benoist, le Pdg de l’entreprise, apprécie l’initiative de Jean-Pierre Béquet, il sait aussi que sa société n’est pas totalement tirée d’affaire. « C’est bien de sa part d’avoir lancé cette pétition, confie le patron des literies Benoist. Notre production a repris normalement, mais nous ne serons pas dédommagés rapidement pour le préjudice subi. Maintenant, nous passons par la voie judiciaire contre nos fournisseurs et nous sommes en train de collecter tous les éléments de preuve. Avec les autres fabricants, nous n’avons pas la possibilité de lancer une action de groupe et nous devrons y aller un par un. »
Mardi 14 novembre, la pétition affichait 83 signatures.