Le collège Saint-Exupéry en grève
« Trois postes supprimés de surveillants et d’agents = élèves en danger. » La banderole s’étale devant l’enceinte du collège Saint-Exupéry, où vingtsept enseignants sur quarante, et quatre surveillants ont cessé le travail, jeudi 9 novembre, pour exprimer leur inquiétude face à la suppression par l’État de trois contrats uniques d’insertion, dits contrats aidés. Deux postes de surveillants et un d’agent technique.
« Nous faisons grève car nous voulons montrer notre détermination », explique Charlotte Kpodar, professeur d’anglais. Ces postes de surveillants sont jugés nécessaires dans cet établissement de cinq cents élèves, « où le climat n’est pas toujours serein. Nous devons faire face à des bagarres et des incivilités. La moindre absence d’un assistant met en péril la sécurité et le bien-être des élèves et des personnels.»
Pour cette maman d’un garçon en classe de quatrième, le risque c’est que « voyant la situation se détériorer, des parents retirent leurs enfants. On perdrait de la mixité sociale, et ce serait dommage car nous avons une belle équipe d’enseignants, solide, impliquée.»
À la direction académique, qui a reçu les enseignants, on précise que les titulaires de ces contrats « se sont vu proposer des postes d’assistants de vie scolaire auprès d’établissements accueillant des élèves handicapés » et on précise qu’on ne pourra pas compenser ces postes au collège, au vu des moyens dont on dispose. Vendredi 10 novembre, les parents lançaient à leur tour une opération « collège fantôme ». Un préavis de grève a été à nouveau déposé lundi 13 novembre, suivi par vingt et un enseignants, la conseillère d’éducation et trois surveillants. « Notre désarroi et notre déception sont certains, car nous n’avons toujours aucun retour officiel de la direction académique », confiait lundi dernier Charlotte Kpodar.