Les Bleus sous les yeux
Battue 3-2 par la Slovénie et par la Biélorussie lors du Tournoi des Quatre-Nations, l’équipe de France a perdu son invincibilité à l’Aren’Ice de Cergy-Pontoise.
Une cinquantaine de jeunes du collège Marcel-Pagnol du Plessis-Bouchard entonnent la Marseillaise, bientôt reprise en choeur par le public de l’Aren’Ice de Cergy-Pontoise. Jeudi 9 novembre, cette conclusion de la première journée du Tournoi des Quatre-Nations avait tout de la scène rêvée. Malheureusement, l’instant était trompeur, car un peu plus tôt, le Zdravljica avait retenti dans un silence de mort. L’hymne national slovène, tiré du poème de France Preseren, était bien le chant du vainqueur. L’équipe de France, en préparation pour le Mondial 2018, s’est en effet inclinée 3-2 après prolongations face à la Slovénie. Un coup de froid contre une équipe de 2e catégorie (division IA).
Pré-Mondiaux
« Nous sommes ici pour travailler la virtuosité offensive et trouver des combinaisons avec de nouveaux joueurs », avait prévenu l’entraîneur Dave Henderson. Ce premier test, depuis la retraite internationale de Cristobal Huet et Laurent Meunier, était donc attendu. Il avait tout du piège en raison de l’absence des hockeyeurs de Gap et de Grenoble, laissés au repos. Mais avec les jeunes Malo Ville et Hugo Gallet et l’atypique Florian Sabatier aux côtés des tauliers Stéphane Da Costa et Damien Fleury, cette équipe de France « newlook » avait de bons atouts.
Elle résistait d’ailleurs à deux infériorités numériques et ouvrait le score à la 12e minute grâce à Damien Fleury, au terme d’un contre amorcé par Rech et par Gallet. Le public et le coq Oscar, mascotte officielle faisant la joie des enfants, pouvaient donner de la voix. Les Bleus semblaient partis pour préserver leur invincibilité à l’Aren’Ice après un succès face à la Suisse (3-2 a.p.) le 9 avril dernier.
Même si Sabolic et Kuralt donnèrent un temps l’avantage à la Slovénie (1-2, 37e), ce sentiment de happy end prédomina grâce à l’égalisation de Charles Bertrand (41e), le retour en grâce de Stéphane Da Costa (élu meilleur joueur français du match) et deux arrêts de Ronan Quemener dans les ultimes secondes (59e). Mais un but de Rokar Ticar à la suite d’un cafouillage après moins d’une minute de prolongation en décida autrement. Le scénario se répéta cruellement le lendemain face à la Biélorussie. Un match que la France menait 2-0 après un quart d’heure de jeu. La dure loi du sport !