La police de sécurité du quotidien s’implante à Garges et Sarcelles
Renforcer l’action des forces de l’ordre dans des « quartiers de reconquête républicaine ». Jeudi 8 février, le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a annoncé la mise en place de la police de sécurité du quotidien (Psq). Ce dispositif, qui concernera dans un premier temps quinze quartiers réputés difficiles en France, sera effectif en septembre. Quinze autres secteurs en bénéficieront en 2019 et trente autres d’ici à 2020. « La police de sécurité du quotidien a une vocation profonde : construire dans notre pays une société rassemblée et apaisée », insiste Gérard Collomb.
Quartiers difficiles en priorité
Parmi les secteurs ciblés en 2018, deux sont implantés dans le Val-d’Oise : le quartier de la Dame-Blanche à Garges et celui de Lochères, à Sarcelles. Deux zones géographiquent qui regroupent au total 66 000 habitants. Dans ces cités gangrénées par les trafics de stupéfiants, les vols avec violence et les cambriolages, les forces de l’ordre vont bénéficier de moyens matériels et humains supplémentaires. À Sarcelles, ce sont vingt-cinq policiers qui viendront renforcer les effectifs.
Outre une présence policière accentuée, ce dispositif a également d’autres objectifs : accroître le contact avec la population, mener une action judiciaire territorialisée ou encore développer une contractualisation avec les partenaires locaux.
« Une confiance érodée »
La mise en place de la Psq fait
« la confiance de la population à leur égard s’est érodée », l’échelle de confiance étant seulement de 5,6 sur 10. Ainsi, 73 % des agents interrogés estiment que les missions administratives les éloignent du terrain, tandis que 68 % d’entre eux déplorent un manque de personnel. Autre chiffre marquant :
66 % des agents interrogés soulignent que les procédures sont trop complexes.
Pour tenter d’enrayer le processus, de nombreuses mesures ont été proposées. Les gendarmes et les policiers souhaitent rendre les condamnations judiciaires et les mesures répressives plus dissuasives. Ils veulent développer davantage leur collaboration avec les équipes municipales, accroître la participation des habitants à leur propre sécurité, développer les démarches en ligne ou encore donner plus d’autonomie aux agents de terrain.