Le Fcco s’offre un tour de Rhin
Qualifiés pour les quarts de finale après leur victoire (1-0) contre Granville (National 2), les Camblysiens affronteront le Racing club de Strasbourg (L1), le 28 février, à Beauvais.
Lassana Doucouré voulait jouer au vélodrome face à son club de coeur, l’Olympique de Marseille. Le tirage au sort a finalement donné un adversaire de Ligue 1 un peu plus oriental au natif de Beaumont-sur-Oise et unique buteur de la rencontre contre Granville (National 2). Mercredi 28 février, à 18h30, le Football club Chambly-Oise (National) croisera la route du Racing club de Strasbourg. À l’instar de son 8e de finale, remporté le 7 février contre les Manchois (1-0) devant 4 266 spectateurs, le Fcco n’accueillera pas ses hôtes dans son écrin du stade des Marais. La rencontre se tiendra, une nouvelle fois à quelques kilomètres de Chambly, au stade Pierre-Brisson, à Beauvais.
En décrochant le premier quart de finale de Coupe de France de sa jeune histoire, Chambly devient le deuxième club de l’Oise à atteindre ce niveau après l’As Beauvais-Oise. C’était en 1989. L’année de naissance du Fcco. Pas encore trentenaire, ce dernier joue pourtant les cadors en Coupe nationale et commence à se faire un nom dans le milieu du football hexagonal. Surtout depuis ses dernières prestations lors des deux dernières éditions de cette compétition.
Alsaciens pas sereins
En 2016, les troupes des frères Luzi avaient étrillé le mythique Stade de Reims (4-1), pensionnaire de Ligue 1, avant de sortir avec les honneurs (0-2) contre l’Olympique lyonnais, en 16e de finale. L’an dernier, Chambly avait été éliminé au même stade après un match époustouflant contre l’As Monaco (3-3 à la 90e puis 4-5, après prolongations). « Face à Chambly, on sait où on met les pieds, il n’y aura pas de suffisance de notre côté », a prévenu Thierry Laurey, l’entraîneur du Rc Strasbourg, après la victoire des Alsaciens contre Grenoble (National).
Passée l’euphorie de la qualification, Bruno Luzi, l’entraîneur s’attend à un match difficile, mais pas impossible face à une formation à la peine en Ligue 1 (13e avec 30 points, à cinq longueurs du barragiste Angers). « Strasbourg a des difficultés en Championnat et on peut espérer qu’ils auront la tête ailleurs, confie le coach du Fcco. En même temps, ils ont une belle opportunité contre nous pour faire quelque chose en Coupe cette saison. » En fin analyste du tirage des quarts de finale, Bruno Luzi sait que son équipe a un bon coup à jouer : « Ce tirage nous ouvre une fenêtre car les grosses équipes vont s’éliminer entre elles. Ça peut être un signe. » Surtout si Lassana Doucouré, flamboyant contre Granville, conserve son niveau de jeu. Restera alors à corriger les hésitations défensives observées à quelques reprises face aux Normands, et Chambly pourra jouer le troublefête… voire le premier rôle si cela veut bien lui sourire.
Côté expérience, deux joueurs du Fcco ont déjà goûté à un quart de finale de Coupe de France : Thibault Jaques et Anthony Soubervie, en mars 2015, face à l’As Saint-Étienne, lorsqu’ils évoluaient tous les deux sous le maillot de Boulogne.
Pour Strasbourg, la Coupe de France n’est pas une inconnue. Le Racing en compte déjà trois sur son étagère à trophées. La
dernière fois, c’était en 2001. L’effectif alsacien comptait alors dans ses rangs des noms célèbres qui résonnent encore aux oreilles des nostalgiques de cette époque : Peguy Luyindula, Valérien Ismaël, Danijel Ljuboja, Corentin Martins, sans oublier l’excentrique gardien paraguayen Jose Luis Chilavert, star du Mondial 98.
Le club alsacien, alors en D1, avait dû cravacher jusqu’aux tirs au but pour se débarrasser d’une coriace équipe d’Amiens. Le Fc Chambly évoluait alors en Première division de district, la neuvième division du Championnat de France. Le 28 février, au stade Pierre-Brisson, c’est cet autre club picard qui tentera de faire pédaler les Alsaciens dans leur choucroute.
« On sait où on met les pieds » Nostalgie d’une époque