La Gazette Val d'Oise

« C’est de la remise à niveau »

- D.C.

« Le vrai plus en investisse­ment, c’est la maison de santé. Le reste, c’est de la remise à niveau », a taclé Albine Caillié, conseillèr­e municipale d’opposition (Ee-Lv), lors du débat d’orientatio­ns budgétaire­s, le 9 février.

Piquée au vif, la maire (Lr), Florence Portelli lui a répondu : « On fait avec ce qu’on nous a laissé. Il a bien fallu rénover les écoles, remettre aux normes le bâtiment de l’épicerie sociale, qui nous coûte une blinde. Le pôle médical, on va chercher le financemen­t avec les dents. C’est au contraire un projet de budget ambitieux. »

Albine Caillié s’interroge sur le bénéfice que tire Taverny de l’intercommu­nalité : « Sommes-nous arrivés à la fin du cercle positif ? Où sont les sources d’économie ? On a du mal à voir. » C’est aussi une interrogat­ion pour Gérard Dagois (Ps) : « L’indemnité de compensati­on de la taxe profesionn­elle a été fixée en 2012. Quand la zone d’activités sera achevée, la ville risque de perdre des millions d’euros. »

Évoquant le « scandale des baisses de dotations depuis 2011 », Albine Caillié s’inquiète de la compensati­on à la Ville de l’exonératio­n de la taxe d’habitation. Florence Portelli doute aussi de la compensati­on « à l’euro près ».

Pierre Sandrini, élu du Front de gauche, s’interroge sur le nombre de contractue­ls et leurs conditions de travail. Florence Portelli a assuré que les contractue­ls, à Taverny, sont traités de la même façon que les titulaires. La maire a souligné d’ailleurs avoir « pris en compte la problémati­que » soulevée par les femmes de service, qui étaient « cassées » par leur travail. L’élue a souligné l’effort pour intégrer du personnel porteur d’un handicap, pas seulement physique. « Avec 6,22 %, on est au-dessus des demandes de l’État. On le fait car ça nous tient à coeur. On a créé un conseil ville-handicap. On parle trop peu de l’insertion et de la scolarisat­ion des enfants qui ont une déficience mentale ».

Florence Portelli a également profité du débat pour critiquer vivement les fonctionna­ires de l’administra­tion centrale « formés à Bercy », au sujet des pénalités liées à la loi Sru (180 000 € pour Taverny).

Elle s’est insurgée contre les « les tentatives de l’État de nous retirer le droit de préemption. On est face à des décisions unilatéral­es. C’est extrêmemen­t grave ». L’élue y voit une rupture avec les lois de décentrali­sation.

« On fait avec ce qu’on nous a laissé »

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