Quelle histoire pour Sannois !
Les joueurs de l’Olympique Sportif de Sannois (Oss) ont vécu une drôle d’aventure lors des Championnats de France de tennis par équipes 35+. S’ils ont l’habitude d’y participer depuis plusieurs années en survolant la compétition au niveau valdoisien, c’était certainement une première, pas si drôle que ça en fait…
Après avoir passé le premier tour à domicile aux dépens de l’équipe de Nancray (BourgogneFranche-Comté), Florian Dambès (0), Jean-Baptiste Renault (2/6), Frédéric Landry (3/6) et Marc Trijaud (4/6) se rendaient à Saint-Rémy, la petite capitale des Alpilles située dans la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Plutôt sympa au demeurant. Sauf que la rencontre a été tout sauf sympa. Enfin rencontre, façon de parler. « On n’a pas joué, il y a eu un problème de règlement, explique le capitaine Jean-Baptiste Renault. Le juge-arbitre (Ja) nous a fait attendre jusqu’à 13h sans se soucier du fait que l’on puisse rentrer le soir ou non. On était dégoûtés… » Pour être précis, il était prévu de disputer les matches à l’extérieur, mais les courts étaient humides et glissants. Surprise du chef, si les Sudistes indiquaient sur Internet avoir des terrains couverts en surface dite « résine », c’était en fait de la terre battue ! Et les Sannoisiens n’avaient pas apporté leurs chaussures pour jouer sur ce revêtement…
Aller-retour en Provence… pour rien
Palabres entre capitaines et juge-arbitre. Pendant que Federer remporte son vingtième titre du Grand Chelem en Australie, on décide d’attendre que dehors ça sèche. Le temps passe et on se retrouve vite à midi avec des courts toujours impraticables et des Valdoisiens stressés, prêts à jouer à l’intérieur quand leurs adversaires semblent tout faire pour retarder les débats, bien conscients de l’inévitable épilogue. « En gros le Ja nous dit qu’il veut attendre jusqu’à 13h pour démarrer et qu’il doit juste faire le nécessaire pour que tout soit terminé à minuit, poursuit Jean-Baptiste Renault. Et que même si notre train était à 17h25 à Avignon, ce n’était pas son problème si on ne pouvait pas rentrer, c’était à nous de prévoir. Du coup, on a refusé de jouer et on est repartis, sans savoir vraiment qui avait raison. Tout le monde était perdant dans l’histoire ! »
« Tout le monde était perdant »
Litige à régler donc. Si le jugearbitre disqualifie logiquement les Valdoisiens, il s’avère que deux points de règlement sont contre lui et l’équipe adverse. L’affaire passe rapidement en commission car le tour suivant doit être joué dès le dimanche suivant. Il est finalement décidé que la rencontre serait rejouée le samedi au Centre national d’entrainement de Roland-Garros, le vainqueur devant donc jouer le lendemain, contre le Tennis Club de Paris. Saint-Rémy fera appel de cette décision, qui sera confirmée par la seconde commission des litiges, avant de prévenir la Fédération par e-mail la veille à 23h50 pour informer que le club ne viendrait pas jouer la rencontre… Sans commentaire.
L’Oss a donc disputé les quarts de finale au Tc Paris où évoluait notamment un certain Jérôme Haehnel, -2/6, mais ancien 78e joueur mondial, vainqueur d’un tournoi Atp (l’open de Moselle à Metz) et bourreau d’un certain Agassi à Roland-Garros. Florian Dambès parviendra tout de même à lui prendre un set, le seul remporté par les Sannoisiens. La marche était trop haute, surtout après toutes ces péripéties.