La Marne (édition Marne-la-Vallée)
34 malles à livres dans les écoles, en mémoire des déportés
Des malles de livres sont désormais mises à disposition des écoles élémentaires et préélémentaires de Chelles. Cette initiative a été rendue possible grâce à l’équipe municipale de Chelles, qui a souhaité que le fruit de la vente de la maison de la famille Lederman, Chellois morts en déportation, qui était entrée dans le patrimoine de la ville soit dédié à la constitution d’un fonds documentaire. « Parce que le devoir de mémoire des atrocités de la Seconde Guerre mondiale passe aussi par l’éducation des nouvelles générations », avance la mairie. Cette action s’inscrit dans un soutien plus large de la Ville au Comité français de Yad Vashem et à l’Institut international pour la mémoire de la Shoah, associés à la création du « Fonds Lederman ». Ainsi, 80 000 € ont été consacrés à ces deux entités pour soutenir l’aspect historique, et 80 000 € pour le soutien à l’éducation, à la réussite scolaire et à la découverte de cette période.
Déjà une cinquantaine d’ouvrages
Dix-sept malles sont disposées dans les différentes écoles de Chelles. Le fonds documentaire regroupe pour le moment une cinquantaine d’ouvrages, romans, témoignages et albums, choisis en coopération avec des professeurs, des directeurs d’école, les services de la ville, et institutions spécialisées, pour leur pertinence. Ils ont été sélectionnés parmi une liste préétablie par le comité français de Yad Vashem, comportant par exemple « Un sac de billes », de Joseph Joffo, ou encore « Truc machin chouette » de Véronique Joffre et Hubert Ben Kemoun. Ce travail de sélection bibliographique se poursuivra en septembre pour étoffer progressivement le fonds documentaire.
D’autres malles seront mises à disposition et auront vocation à circuler d’une école à l’autre.
Selon la mairie, « Ces livres permettront aux équipes enseignantes d’aborder, en classe, les thèmes de la tolérance, de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, en s’appuyant sur des ouvrages adaptés à l’âge et à la sensibilité des élèves. » « Je crois beaucoup au fait de transmettre des valeurs », précise le maire, Brice Rabaste.