La Marne (édition Marne-la-Vallée)
12 000 candidats se mouillent
La SoMAD de Torcy est devenue incontournable en battant à chaque fois ses records de participation.
Deux jours de folie douce samedi 16 et dimanche 17 septembre à l’Île de Loisirs de TorcyVaires qui accueillait la fameuse SoMAD, course un peu déjantée à obstacles. Fort du succès des années précédentes, il semble que l’engouement pour ce genre d’épreuves ne soit pas prêt de s’arrêter en chemin, même boueux à l’extrême. Au contraire, les difficultés présentées font partie du jeu. Pas le chronomètre pour la grande majorité des inscrits qui étaient près de 12 000 ! Combien faudra-til d’organisations qui tiennent pourtant la route comme le semi de Chelles, le marathon de MeGA… et tant d’autres pour atteindre ce nombre grandiose ? Et pourtant l’inscription est loin d’être donnée avec 29 € sur le 5 km et 47 € sur le 12 km le dimanche.
Certes, il y a un bain de boue qui est lui gratuit mais tout de même : « On vient pour le fun avec les potes pour se rouler dans le sable, marcher dans l’eau, courir en forêt, s’éclater de notre vie citadine », glisse à peine reconnaissable Julien, de Compiègne, heureux comme un poisson dans l’eau de Torcy. A ses côtés, Florette, policier dans le 77, partage son avis : « Au lieu d’aller sagement avec les copains au cinoche, ce terrain d’aventure nous électrise totalement. On revient complètement noirs mais nous retombons en enfance. »
Dès l’échauffement, assuré par les moniteurs de l’UCPA, tout le monde est dans le bain et le sera encore plus dès la première descente qui mène en plein dans le lac à traverser sur 300 bons mètres. La suite sera une longue rigolade avec des obstacles à franchir pour arriver sur l’ultime toboggan géant de 50 mètres. Fourbus, lessivés, maculés mais heureux comme des grands gosses. Les enfants ont eu droit eux aussi à leur SoMAD avec 9 obstacles sur 400 m. Comme quoi, on sait préparer la relève chez des organisateurs inventifs mais aussi qui regardent plus loin en appliquant le slogan du vieux baron Pierre de Coubertin, à savoir que l’essentiel n’est pas de gagner mais de participer. En déboursant toutefois au passage une somme d’argent conséquente. Mais tant que les amoureux de la boue et des sensations fortes ont le sourire, l’objectif sera atteint pour cette pratique d’un sport nouveau vraiment très fun.
Pascal Pioppi
« On vient pour le fun »