La Marne (édition Marne-la-Vallée)

Le service périscolai­re de l’école Vivaldi manifeste son inquiétude

À l’école Vivaldi de Saint-Pathus, une partie du personnel municipal est inquiète. La raison : un manque de personnel, notamment dans le service restaurati­on. Vendredi 15 septembre, ils ont fait grève.

- Margaux Desdet

Le service périscolai­re de l’école Vivaldi de Saint-Pathus souhaite se faire entendre. Vendredi 8 septembre, un préavis de grève a été déposé à la mairie par l’ensemble des animateurs et du personnel de cantine. Après des négociatio­ns qui n’ont rien donné, ils se sont mis en grève vendredi 15 septembre, de 11 h 50 à 14 h. Une trentaine d’agents se sont regroupés devant les deux écoles de la commune et ont distribué des tracts expliquant leur mécontente­ment. Leur but était d’interpelle­r les parents pour les associer à leur mal-être : « Vous avez besoin de nous pour les détendre, nous avons besoin de vous pour nous défendre », était inscrit sur une banderole accrochée sur le grillage de l’école. Au déjeuner, les enfants ont pu se restaurer grâce à un repas froid offert par la mairie.

Les raisons de la colère

« Les conditions de travail sont extrêmemen­t compliquée­s. Il y a du personnel manquant et non remplacé, et il est fréquent qu’à la cantine, près de 100 enfants soient encadrés par seulement deux agents ou que les animateurs de maternelle­s se retrouvent en encadremen­t de 35 enfants », explique Sébastien Lefranc, directeur du service Enfance Jeunesse de la ville. « En temps normal, un agent devrait encadrer une quinzaine d’enfants », explique une mère d’élève.

Fin des contrats aidés programmés, locaux non adaptés pour le nombre d’enfants accueillis, non-respect des normes d’accueil à la cantine, ils regrettent que cette situation dure depuis plusieurs semaines. Et la rentrée semble ne rien avoir arrangé. Les associatio­ns de parents d’élèves soutiennen­t le mouvement et tentent également d’obtenir des réponses.

« Cette grève n’a pas lieu d’être »

De son côté, le maire de Saint-Pathus, Jean-Benoît Pinturier, a un tout autre avis : « Il y a suffisamme­nt d’animateurs. J’ai reçu le personnel gréviste lundi 11 septembre pour répondre à leurs questions. Il n’y a rien à dire de plus. Pour moi, cette grève n’a pas lieu d’être, elle n’a aucun fondement. Elle est nulle et non avenue ».

Une réunion en urgence a été fixée au jeudi 21 septembre. Cependant, si le personnel n’obtient pas gain de cause, cette grève sera reconduite, mais cette fois sur des temps plus longs. L’équipe, et quelques parents d’élèves, s’organisent également pour assister au conseil municipal de vendredi 22 septembre de manière passive. ■ Groupe scolaire AntonioViv­aldi, 1, rue du Plessis.

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