A quand un plan anti-pigeons ?
C’est une problématique récurrente dans la plupart des grandes villes françaises. Meaux n’échappe pas à la règle. Les pigeons ont envahi certains secteurs, monuments et bâtiments de la commune.
La mairie a d’ailleurs lancé il y a quelques mois une campagne pour inciter les Meldois à ne plus nourrir ces oiseaux. « Cette pratique ne fait que favoriser leur prolifération. Les pigeons, du fait de leur surnombre, finissent par envahir notre ville et créer des nuisances importantes », regrette la municipalité. Une loi interdit pourtant de les nourrir. La Ville envisage d’ailleurs de verbaliser toute personne nourrissant les pigeons sur l’espace public. Un clocher devenu pigeonnier
Aline Lansac est responsable commerciale chez Tonnfort, société spécialisée dans la lutte aviaire et basée à Quincy-Voisins. Mercredi 10 août, elle est intervenue dans le clocher de l’église Saint-Nicolas à la demande de la mairie. Des oiseaux morts, des kilos de fiente et des nids : le lieu est presque devenu un pigeonnier naturel.
Cette Meldoise connaît les sites les plus touchés : la Verrière à Beauval, le centre-ville historique, la place du Marché, le parking Lafayette etc. « Quand il y a des pigeons, ce n’est jamais par hasard, expliquet-elle. Ils sont là soit pour se nourrir soit parce que le site est propice à la nidification. » Quelles solutions pour endiguer ce phénomène ? La responsable commerciale estime que tout le monde peut prendre ses responsabilités : la mairie, les commerçants, et les habitants. « Les gens ne savent pas ce qui existe. Ils optent souvent pour le moins cher : les picots ou les filets. Les effaroucheurs sonores ou ultrasonores, l’électrorépulsion sont d’autres alternatives. »
Dans les sites les plus infestés, la solution la plus durable est souvent d’obturer les zones de nidification.
Qui pour payer ?
L’enjeu est important et
touche même à la santé publique. Les pigeons sont porteurs de maladies comme la salmonellose ou l’ornithose (infection
pulmonaire). « On travaille avec la mairie, assure Aline
Lansac. Nous avons réalisé des devis, nous attendons une réponse. C’est un budget bien sûr : pour l’église Saint-Nicolas par exemple, nous avons estimé l’intervention à environ 20 000 euros. »
Et pas la peine de compter sur un pigeon pour payer la note. Mais Aline Lansac estime qu’il s’agit d’un investissement plus que d’une dépense : « Les municipalités s’en rendent compte après avoir payé plusieurs réfections de façade. C’est important d’anticiper cette problématique pour adapter les structures et éviter les nuisances. »