L’adolescente interpellée par le Raid est écrouée
L’adolescente du Mée-sur-Seine interpellée par le Raid serait très radicalisée et a été placée en détention provisoire. Elle aurait lancé des appels sur l’application Telegram pour commettre des attentats en France.
L’adolescente de 16 ans, domiciliée au Mée-sur-Seine, et interpellée par le Raid jeudi 4 août, a été présentée à un juge lundi dernier.
Celle qui a aussi mobilisé les enquêteurs de la Direction générale de la sécurité intérieure a été mise en examen et placée en détention provisoire.
Considérée comme « très radicalisée », elle aurait affirmé son intention de commettre un attentat en France, par le biais d’un groupe de discussion de l’application Telegram. Un message « très inquiétant » aurait notamment été décrypté. Perquisitions Des perquisitions ont été menées à son domicile de la résidence HLM des Jardies, square Auguste-Rodin, dans le quartier des Courtilleriaes. Aucune arme ni explosif n’ont été retrouvés. Son ordinateur et son téléphone portable ont été saisis. La mineure, qui aurait relayé des propagandes de l’Etat islamique, n’avait pas d’antécédent judiciaire.
« Le square Auguste-Rodin, où a eu lieu l’interpellation, est d’ordinaire très tranquille, affirme le maire, Franck Vernin, tout juste rentré de vacances.
C’est la première fois que je me retrouve confronté à une affaire de terrorisme. Je ne connaissais absolument pas cette jeune fille qui était inconnue du bataillon au Mée ».
Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour « association de malfaiteurs en vue de commettre une entreprise terroriste et pour provocation à la commission d’acte de terrorisme par un moyen de communication en ligne ».
Dans la résidence, peu de gens semblaient connaître la mineure, qui était scolarisée.
« Je la connaissais juste de vue, quand elle sortait son chien, commente une
mère de famille. Elle portait le voile. Ce n’était pas une gamine qui sortait dehors. Sa famille était très discrète et disait juste bonjour. »
« Quand ils sont arrivés dans le bâtiment voici quelques années, ils étaient accessibles. Mais après, on les voyait de moins en moins », ajoute un adolescent.
Depuis l’annonce de la nouvelle, une résidente ne
cache pas sa frayeur : « Ça fait peur. Quand je pense que je viens jouer sur l’aire de jeu de l’immeuble avec mes enfants, je me dis qu’on n’est à l’abri nulle part ! »
Un autre habitant, qui a assisté à l’intervention du Raid, s’étonne de cette interpellation.
« Je ne savais pas que c’était pour une jeune fille et j’ai pensé qu’il y avait une armée de terroristes dans l’immeuble ! »
« Ce n’était pas une gamine qui sortait dehors »