Fermeture d’une classe : les parents refusent d’abdiquer
« Cette école a une histoire particulière »
La mobilisation continue à l’école Alain II. Lundi 19 septembre, une vingtaine de parents d’élèves se sont rassemblés devant l’établissement pour dénoncer la fermeture d’une classe. « On a été mis devant le fait accompli le 6 septembre dernier. Nos enfants ont été dispatchés dans les autres classes et nous n’étions même pas au courant, explique Sybille Lenin, déléguée des parents d’élèves. La maîtresse a été affectée dans une autre école de Meaux. Pourtant, lors d’une réunion en juin dernier, l’inspection académique nous avait certifié qu’aucune classe ne serait fermée dans notre école ! »
Gisèle Cuco, représentante de la fédération syndicale unitaire (FSU) du 77, était présente pour soutenir le mouvement :
« Cette fermeture, intervenue après la rentrée, désorganise tout le programme. L’équipe n’a pas eu le temps de la préparer. »
Aujourd’hui, après la fermeture, l’établissement compte 190 élèves pour neuf classes, soit une moyenne de 21 élèves par classe. Un chiffre bien inférieur au seuil limite. Mais l’école, située au coeur du quartier de Beauval et classée en zone Rep +, a connu de grandes difficultés.
« Nos enfants ne se résument pas à un chiffre. Cette école a une histoire particulière, ils
le savent très bien », Sybille Lenin. « Certains élèves sont en grande difficulté, renchérit Delphine Rodriguez, une maman. Avec des classes surchargées, les problèmes vont réapparaître, c’est sûr ! »
Même si leur combat semble désespéré aujourd’hui, l’académie ayant confirmé la fermeture après avoir rencontré une délégation de l’école à Melun, les parents refusent d’abdiquer. « On est censé ne pas savoir se défendre car on habite dans un quartier sensible. mais on a aussi des droits », lance la déléguée des parents. « On fera tout pour récupérer cette classe, lance un père de famille. C’est l’avenir de nos enfants qui est en jeu. »