900 000 € pour restaurer la collégiale
À Dammartin, les travaux de la collégiale suivent leur cours, à l’intérieur comme à l’extérieur. La première travée est restaurée.
D’ici trois mois, l’immense bâche qui recouvre la façade de la collégiale Notre-Dame doit s’effacer, permettant aux Dammartinois de découvrir le résultat des travaux débutés en février dernier.
Cet édifice du XVe siècle, créé par Antoine de Chabannes, l’un des comtes les plus importants de Dammartin, est classé monument historique. Le chantier est donc supervisé par les architectes des Bâtiments de France. Il concerne un espace situé du côté de l’entrée : l’intérieur et l’extérieur de la première travée.
Un patrimoine à restaurer
« La collégiale s’abîmait : il fallait la restaurer, rappelle Geneviève Friart, adjointe en charge de la culture et du patrimoine. D’après les architectes, c’est l’une des églises les plus riches, intérieurement, de Seine-et-Marne. Il était grand temps de rendre ce patrimoine à la commune et de montrer qu’il y a une grande histoire à Dammartin. »
Soutenir l’existant
« La collégiale a bougé », précise Pascal Gaveau, directeur des services techniques de Dammartin. Des renforts ont été posés sur les piliers centraux, pour les soutenir.
À l’intérieur, les ouvriers vont reprendre totalement les voûtes. Ils doivent les démolir, puis les reconstruire à l’identique, en utilisant un maximum de pierres d’origine. Ils ont installé un système pour étayer - c’est-àdire soutenir - les diagonales, fissurées.
Sur les piliers de la collégiale, ils ont découvert des peintures, qui pourraient faire l’objet d’une restauration ultérieure.
Renforcer l’intérieur de l’édifice permet de travailler sur l’extérieur : au niveau de la façade, les ouvriers ont commencé à nettoyer les pierres et à en remplacer certaines, puis à reboucher des fissures, tandis que la ceinture en béton, appelée chaînage, et les contreforts doivent, eux aussi, être repris.
La tourelle
Un travail important concerne la tourelle, située sur le côté de la collégiale. L’escalier qu’elle abritait s’effondrait : il fallait le restaurer. Cet escalier doit être remonté dans quelques jours, et après lui la tourelle, mais l’accès extérieur qu’il permettait jusque-là sera condamné.
Pour cette opération, qui s’élève à 900 000 €, la Ville a pu compter sur 85 % de subventions. Elles proviennent de la Direction régionale des affaires culturelles (300 000 €), de la Région (150 000 €), du Département (150 000 €), de la Fondation du patrimoine (122 000 €) et de l’association Mémoires de pierres (43 000 €).
D’autres tranches de travaux sont envisagées. En attendant, le 30 septembre prochain, la collégiale sera à l’honneur, dans le cadre d’une journée historique organisée par la ville autour d’Antoine de Chabannes.
« Elle n’est ouverte que pour les Journées du patrimoine, et on espère bien l’ouvrir un peu plus quand elle sera restaurée », confie Geneviève Friart.