La Marne (édition Meaux)

« Le partage d’une passion »

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Émilio Ferrara, le professeur de danse de Villeneuve-le-Comte, est un passionné. Il glisse sur les pistes avec douceur et profondeur au rythme de sa passion.

Emilio, comment devient-on danseur ?

(En hochant la tête) Disons que c’est un concours de circonstan­ces car rien ne me prédisposa­it à cela. J’ai vendu des casseroles, des assurances, des pistolets, suis devenu directeur d’agence puis directeur commercial, travaillé dix ans à la SAGEM et suis arrivé à Bussy. J’étais plus attiré par le tennis et le foot que je pratiquais à Ferrières. Ma femme Pascale m’a entraîné à un stage de danse et d’une heure par semaine nous sommes passés à 6 à 7 heures..

Mais de là à franchir le cap pour donner des cours, il y a un sacré pas…

(En riant) Un pas de danse ? J’ai eu l’opportunit­é de donner mon premier cours en 1995 mais dans ce milieu fermé, personne ne voulait me former. J’ai trouvé en Christian Dubar, vice-champion de France de danse sportive, l’homme idéal. J’ai passé mon monitorat en 99 et le professora­t en 2001. J’ai créé mon associatio­n en passant de 35 licenciés à 300. En 2003, j’ai arrêté mon travail principal en prenant des risques pour me lancer dans la danse.

Vous êtes donc entré dans la valse ?

Oui mais ce n’était pas inné, j’ai dû faire le premier pas. On enseigne en couple pour mieux capter l’attention. Les gens s’ouvrent avec la danse. On est tellement préoccupé par les pas que l’esprit fait le vide. En dansant, tous les sens sont en éveil, c’est merveilleu­x. Il faut se laisser guider. C’est une vraie thérapie qui donne confiance en soi. Tout n’est que mémoire corporelle donc accessible à tous. Il suffit de répéter le mouvement et cela rentre.

Admettons que vous tombiez sur une personne qui possède deux pieds gauches ?

(Rire) Quand on ne sait pas danser et que l’on a envie, on apprend. Je suis là pour cela. Le premier cours, on apprend les bases et aussi à marcher. Dès le deuxième cours, c’est parti. C’est véritablem­ent un plaisir et on partage une passion commune. On communique mais autrement, par le corps.

On vous sent vraiment à l’aise dans ce milieu ?

Je m’épanouis et j’apprends chaque jour. Il faut comprendre la musique sinon on ne peut pas enseigner et danser. Tous les pas sont en fin de compte les mêmes mais ce qui change, ce sont le rythme et les vitesses d’exécution. Il faut jouer avec les temps ; cet exercice est très complet à la fois physiqueme­nt mais aussi mentalemen­t.

Vous avez lancé un spectacle qui marche bien…

Le Skydance Show est né en 2000. C’est un vrai spectacle avec une histoire musicale qui couvre un siècle de danses et de musiques avec saynètes. On ne fait jamais deux fois le même spectacle. Un pur bonheur et une sacrée organisati­on avec 200 costumes, danseurs, chanteurs, pianiste. C’est tout le temps plein. On prend là aussi un grand plaisir en donnant des spectacles pour des actions humanitair­es comme le 26 novembre pour les Restos du Coeur à Torcy.

Skydance c’est aussi une famille ?

Oui, tout à fait réunie autour de la danse. On organise même des voyages avec un stage dans des pays comme l’Inde, la Thaïlande, les Canaries… Là aussi on danse mais on en profite pour voyager, pour skier, s’amuser. L’ambiance est extra.

De belles rencontres en perspectiv­e ?

Oui, sachez que j’ai rencontré ma future femme Pascale dans une salle de bal. A l’époque, je ne savais pas danser du tout. Je me suis rattrapé et maintenant on danse encore et toujours ensemble.

Pascal Pioppi

Actu : 26 novembre, spectacle pour les Restos du Coeur à Torcy.

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Emilio, le danseur au charme latin.

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