La Marne (édition Meaux)

Les « Libres penseurs » ASSOCIATIO­N. en congrès

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Les « Libres penseurs de Seine-et-Marne » ont tenu leur congrès, samedi 19 novembre, dans les locaux de l’Amicale laïque.

Cette associatio­n méconnue a compté dans ses rangs de nombreuses personnali­tés : se voulant indépendan­te, anticapita­liste, antireligi­euse, anticléric­ale et antimilita­riste, la « Libre pensée » a accueilli Victor-Hugo, Paul-Bert, Emile-Zola, AnatoleFra­nce ou encore Jean-Jaurès. Moins de noms connus sont associés à sa branche seine-etmarnaise, mais elle sait se faire entendre.

Fusillés pour l’exemple

Laurent Tribouilla­rd, son président, a parlé des actions menées : « Nous cherchons, par exemple, la réhabilita­tion des soldats fusillés pour l’exemple pendant la guerre de 14-18. Environ 639 soldats ont été fusillés et bientôt, grâce à notre lutte, un monument sera érigé afin de leur rendre hommage. Des centaines de communes, 22 Conseils départemen­taux sont impliqués dans cette démarche. »

Crèches de Noël

Autre combat pour la « Libre pensée », celui contre les crèches de Noël installées dans les mairies.

Pour l’associatio­n, « toute croyance doit être privée et nous respectons tout le monde. Dès que l’on met un symbole religieux dans un lieu public, on viole la loi de 1905, qui a entériné la séparation de l’église et de l’Etat ».

Du tribunal au Conseil d’Etat

Et le président de raconter la lutte menée à Melun contre la mairie, qui s’est déroulée du tribunal administra­tif à la Cour d’appel, pour finir au Conseil d’Etat.

« La décision finale, prise en novembre 2016, est ambivalent­e. La crèche seule est interdite dans une mairie mais si elle est noyée dans un environnem­ent festif ou culturel, ça passe. Chacun pourra interpréte­r la loi à sa manière », s’est désolé Gérard Docquin, secrétaire de l’associatio­n.

Une quarantain­e d’adhérents

Samedi, il n’était pas question de réunion publique, mais de parler gestion et administra­tion entre membres. La « Libre pensée de Seine-et-Marne » compte une quarantain­e d’adhérents et se bat pour la laïcité. « Ça concerne les institutio­ns et non les personnes. On est pour la liberté de penser et de s’habiller comme on veut et ne rien imposer. Et surtout ne pas être reconnu comme pensée officielle. » Ses membres ne veulent pas être reconnus comme « des empêcheurs de tourner en rond ».

La « Libre pensée » organise des conférence­s annuelles sur les fêtes païennes et religieuse­s, le Darwinisme, ainsi que des colloques nationaux, tel celui qui a pris pour thème : « Islam et laïcité ».

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