Scandrone veut lancer un label de qualité
La jeune entreprise Scandrone lance son activité d’images par drone et en parallèle, un label Drone Utility qui garantira la qualité des méthodes et résultats fournis par les drones.
Reconstituer une image en trois dimensions sera l’un des produits que va développer Scandrone, une nouvelle entreprise en développement à la pépinière du Val d’Europe, à Serris. « À partir d’images en deux dimensions, prises sous des angles différents, nous pouvons reconstituer des vues 3D. Ça fonctionne comme l’oeil humain : deux images décalées permettent de créer une vision stéréoscopique », expliquent Olivier Cazenave-Peyrasson et Jean-Philippe Masson, respectivement président et DG de Scandrone.
La 3D, base de travail
La superposition des images permet de reconstituer une forme, représentée par un nuage de points. Puis de l’habiller avec les images enregistrées. « On dispose d’une image en 3D que l’on peut faire bouger dans l’espace et habiller en couleurs et matériaux grâce aux photos que l’on a prises. Un architecte peut partir
de cette représentation pour modifier un bâtiment, construire une extension, etc. » Cette technique rendra de grands services par exemple, quand les plans n’existent plus.
Un cadre en volume
La même technique peut être utilisée pour tester ou démontrer comment un bâtiment (quartier) à construire va s’intégrer dans l’environnement existant (rue, place, quartier, ville…). Dans ce cas, Scandrone modélise l’environnement par des vues - images ou vidéo - en 3D puis y intègre le projet.
L’architecte est alors en mesure de montrer de façon dynamique le paysage tel qu’il sera. L’outil Scandrone pourrait devenir pour les urbanistes, promoteurs,
élus… un outil de communication nouveau et puissant.
Des images pour calculer
Qui dit 3D dit volume. Avec des représentations en 3D, Scandrone facilite le calcul des volumes : le nombre de mètres cubes d’un tas de gravats se calcule rapidement une fois qu’on a l’image en volume. Scandrone produit aussi des images 2D dont l’orientation est technique : calculs de distances, surfaces, détection de défauts sur des surfaces, etc.
Olivier Cazenave-Peyrasson et Jean-Philippe Masson ont choisi d’orienter Scandrone vers des applications techniques pour le bâtiment, l’architecture, le génie civil…
De ce fait, ils veulent être capables de garantir un degré de précision élevé aux mesures qu’ils effectueront. Pour cela, ils vont fiabiliser toute la chaîne de mesure et étalonner leurs outils. Ils ont pour partenaire un jeune entrepreneur, Guillaume Hérault,
Le projet dans son environnement réel
issu de l’École de Géomatique (ENSG) de Champs-sur-Marne. Celui-ci pose des repères au sol ou sur les bâtiments à mesurer puis effectue les calculs de corrélation entre le modèle 3D et le relevé terrain. Ces mesures permettent de recouper les calculs faits à partir des images Scandrone. « Nous sommes capables d’annoncer un niveau de précision et de le réaliser ».
BC
Scandrone, 1 av. Christian Doppler, 77000 Serris. Tél. 01 78 71 00 15. www.scandrone.fr