La Ville veut créer un pôle médical
Bernard Carouge a lancé une étude pour installer une maison médicalisée près de l’école élémentaire de l’Eau vive. Objectif : lutter contre la désertification médicale.
Comme de nombreuses communes de sa taille, Crécyla-Chapelle doit faire face au phénomène inquiétant de la désertification médicale. La ville comptait cinq généralistes il y a trois ans. Il n’en reste plus que trois aujourd’hui. Et la plupart approche de la retraite.
Attirer de jeunes médecins
Ce constat a poussé la mairie à lancer une étude, réalisée par un cabinet externe, pour la création d’un pôle médical. Le projet a été présenté lors du dernier conseil municipal, lundi 5 décembre. « Si on ne tente rien, la situation va encore s’aggraver, explique le maire. Les médecins de la commune ne peuvent plus prendre en charge de nouveaux patients. Nous devons inciter de jeunes docteurs à s’installer en leur offrant des conditions de travail et économiques favorables. Ce sera le cas dans ce lieu. »
La municipalité envisage de construire ce pôle dans le prolongement de l’école élémentaire de l’Eau vive, sur un terrain aujourd’hui nu qui lui appartient. L’objectif est d’attirer des généralistes mais aussi des praticiens du secteur paramédical : kinés, infirmiers, sages-femmes … « Un ophtalmologue, ce serait merveilleux bien sûr mais il faut rester réaliste », tempère Bernard carouge.
Une réunion avec les professionnels de santé a été organisée. « Ils sont très demandeurs », assure Bernard Carouge. Quand le projet sera validé, la Ville compte chercher
un partenaire immobilier pour assurer la gestion du site. Sébastien Chimot, leader de l’opposition, espère que « l’intercommunalité mettra aussi la main à la poche ». Mais, pour l’instant, seule la Ville porterait le projet.
« De jolis murs ne suffiront pas »
L’un des trois docteurs créçois, s’il salue l’initiative, estime de « jolis murs » et « la connexion à la fibre » ne suffiront pas à attirer les praticiens : « Il faut aussi des incitations financières. Certaines communes prennent en charge le loyer pendant les six premiers mois par exemple. » Il affirme être prêt à s’y installer : « Si nous, les anciens, on n’y va pas, les plus jeunes n’iront pas non plus. »
G. A.