Un python en travers du chemin INSOLITE.

Des animaux sauvages, François en avait souvent rencontré en promenant sa chienne Leïka, un adorable berger suédois. Renards, sangliers, chevreuils, buses ou faucons font partie de la faune locale et ne surprennent plus depuis longtemps le quinquagénaire.

La rencontre qu’il a faite un lundi de novembre en aurait fait fuir plus d’un. Au détour d’un chemin, à quelques centaines de mètres du hameau de Fussy, c’est avec un énorme serpent qu’il est tombé nez à nez : « La taille du reptile m’a impressionnée, mais je me suis vite rendu compte que le serpent était mort », explique-t-il. Reprenant ses esprits, François a récupéré le serpent et l’a apporté à un spécialiste.

Un python femelle

« Quand on parle animal sauvage et, encore mieux, reptile, le spécialiste du coin, c’est le parc animalier Edentara à Isles-les-Meldeuses, ajoute François. Là Alexis, soigneur animalier, m’a renseigné. » Le serpent de plus d’un mètre était en fait un python Régius classique.

Ce serpent serait une femelle, âgée de 3 à 4 ans, car le mâle aurait été plus trapu et aurait eu une tête plus grosse. Pour Alexis, si le python s’était échappé d’une maison, « il aurait vite rejoint une souche proche du fait des basses températures. À mon avis, il a été abandonné par son propriétaire pressé de s’en départir. L’abandonner en automne en terre briarde, c’était une mort certaine pour ce serpent. »

Ce type de reptile vit habituellement en forêt tropicale humide avec des températures allant de 26 à 32° la journée et de 25 à 28° la nuit. Impossible pour lui de survivre en automne chez nous, surtout en extérieur.

Vendus en animalerie

Alexis connaît très bien les pythons Régius pour cause, il en possède deux à son domicile. « On peut l’acheter en magasin et sans avoir de capacité particulière, préciset-il. Tout particulier peut en posséder jusqu’à 30. Moi, j’en ai deux et dans un vivarium équipé d’une lampe chauffante, ils sont heureux. Une souris adulte de 25 g pour chacun par semaine suffit à les contenter. Pas venimeux et pas agressifs, ils sont plutôt timides et demandent peu d’espaces, le vide les stressant. »

Finalement ce beau python a terminé ses jours d’une triste façon, victime d’un adepte des NAC, les nouveaux animaux de compagnie tant à la mode.