De Dijon à Meaux, les moutardes MEAUX. préparent les Jeux olympiques
Le gymnase Condorcet a accueilli les petites gymnastes venues de la France entière pour une revue d’effectif. On peut dire que bon nombre de ces jeunes présentes à Meaux seront en lice pour les deux olympiades à venir. La relève est bien là.
Les meilleures gymnastes françaises devaient se retrouver pour « une revue d’effectif » à Dijon. En fin de compte, les « moutardes » ont bifurqué vers Meaux qui a accueilli au dernier moment ce grand rendez-vous. « Le gymnase de Dijon n’était pas accessible et Meaux, une nouvelle fois, a été très réactif pour une action délicate avec la logistique, les hôtels, le matériel… » souligne, reconnaissante pour la Ville et le club, Sophie Darrigade la directrice technique de la fédération.
L’idée est louable avec une revue d’effectif pour les espoirs nées en 2004 et 2005 qui visent les JO de Tokyo et les plus jeunes en avenir (2006 et 2007) qui ont déjà les yeux sur Paris 2024 ou une autre destination car il ne faut présumer de rien.
« Nous avons sélectionné 50 jeunes pour des tests qui regroupent les fondamentaux et aussi les mouvements complets avec une notation. C’est à la fois une identification mais aussi un véritable travail de formation en accompagnant les jeunesavec les entraîneurs présents » souligne Véronique Legras-Snoeck, l’entraîneur de l’équipe de France, première femme de l’histoire à avoir coaché les féminines en 2013.
« Le projet va vers l’épanouissement personnel »
Le discours est clair, d’une limpidité totale avec un véritable projet d’épanouissement. Fini les entraînements qui ont soulevé bien des questions il y a de cela bien des années : « Performer, oui, mais pas à n’importe quel prix. La médaille, c’est le projet d’un athlète et cela lui revient. Nous sommes concernées par un projet qui va dans le sens de l’épanouissement. »
Un projet sur huit ans
Dans ce contexte favorable, plus humain aussi, la densité et le niveau se sont améliorés : « On est à la recherche des résultats car nous sommes dans le sport de haut niveau mais c’est un projet unique pour un travail sur huit ans. Marine Boyer et Janna Mouffok ont été révélées par ce filtre formateur ». Ce cycle long mais fort précis demande du temps, de l’énergie aussi pour les formateurs : « Une échéance olympique nécessite un accompagnement pour se sentir bien. Il y aussi possibilité d’orientation pour celles qui veulent bifurquer avec d’autres filtres », commentent en choeur les deux formatrices très haut de gamme.
Meaux sait accueillir
Sur le praticable meldois, nous avons assisté à cette danse légère de jeunes virevoltantes, appliquées, souriantes, polies. La gym véhicule de bien belles valeurs. Les dirigeants meldois, au four et au moulin pour les gymnastes venues de la France entière, ont mis les petits plats dans les grands avec un petit fond de moutarde pour relever un fumet d’une saveur briarde inimitable.
Pascal Pioppi