La Marne (édition Meaux)

Marie-Pierre Saint-Genies, GYM. la passionnée

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Après 42 ans de gym, Marie-Pierre SaintGenie­s, l’entraîneur national, va profiter de cette Corse qu’elle aime tant. Sept ans prof d’EPS puis prof de sport à la fédération depuis 1975, la coach qui a été entraîneur adjoint aux Jeux de Séoul, Barcelone où les résultats ont été les plus marquants dans l’histoire de la gym française, part en retraite en janvier. Bien méritée diront, unanimes, les spécialist­es de la gym tant cette grande dame aura influé sur le renouveau de la discipline. Après une mission chez les juniors, responsabl­e de la détection dès 2005 puis chargée de la formation en 2013, MariePierr­e aura fréquenté tous les postes du secteur féminin : « Ce que j’apprécie le plus c’est de passer le flambeau et de transmettr­e dans de bonnes conditions cette mission qui aura duré longtemps. Je suis une passionnée et je me mets à la dispositio­n, de manière bénévole, de la fédération ».

Une fan de Jean Ferrat

Une vie faite de voyages, de passion : « Une vie énorme mais parfois on y laisse aussi une partie de soi. Je souhaite garder ce lien fort. »

Cette mordue de danse country va oeuvrer dans son village de Porticcio pour une école de cirque avec un regard aiguisé sur le trapèze volant : « Il y a des passerelle­s entre le cirque et la gym » glisse cette femme toujours enthousias­me qui a donné à la gym tricolore ses lettres de noblesse. « C’est un sport exigeant, pas forcément un monde de Bisounours mais je ne retire que du positif de cette belle page de ma vie. »

Il serait étonnant de ne plus voir MariePierr­e dans les grandes enceintes sportives ou même dans les petits gymnases comme Meaux où la grande dirigeante possède de solides appuis. « C’est sympa que Meaux nous ait accueillis pour ce rendez-vous » commentait-elle, le micro en main tout en vérifiant les musiques servant pour les transition­s. « Moi j’aime ce qui bouge mais aussi du Brel, Ferrat. Maintenant passer dans ce beau gymnase une chanson comme Pontemkine ne plairait pas forcément à Jean-François Copé », glissait en riant l’entraîneur. À Meaux, on est pourtant dans le berceau de la gym française, non ? Pour son départ on pourrait même fredonner à cette fan de Ferrat, Ma France, Que seraisje sans toi ou C’est beau la vie. La route est encore longue et pleine de possibilit­és. Qui vivra « Ferrat ». Pascal Pioppi

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