Peines de prison pour 3 voleurs bulgares
À l’audience, les trois voleurs n’ont jamais pu s’accorder sur la même version. Ils se sont même accusés entre eux mais aucun n’a échappé à des peines de prison.
En circulant dans Torcy vers 2 h 30, lundi 24 octobre, l’attention des policiers de la BAC a été attirée par une Renault Vel Satis arrêtée, sur un parking. Elle stationnait près d’une fourgonnette blanche, portes ouvertes et moteur tournant.
Après avoir repéré un homme faisant le guet un peu en amont, ils se sont approchés sans bruit. Ils ont surpris deux individus afférés autour d’un Citroën Berlingo, une des vitres latérales brisée. Au moment de les appréhender et de procéder au contrôle d’identité, l’un d’eux a laissé tomber un brise vitres.
Un coffre bien rempli
Leur implication dans des actes délictueux a vite été confirmée par la découverte d’un véritable butin dans le coffre de leur véhicule : une mallette rouge Hilty contenant un laser avec ses batteries et son chargeur, deux ordinateurs Dell, une perceuse Bosch, un marteau perforateur Hitachi et de nombreux autres outils de qualité.
Tous ont été placés en garde à vue. Un appel au commissariat de Noisiel a permis aux enquêteurs de faire le lien avec différentes plaintes pour cambriolages. Seuls deux des complices ont été incarcérés, le guetteur ayant bénéficié d’un placement sous contrôle judiciaire.
« Il m’a frappé plusieurs fois en prison »
Face aux magistrats mercredi 7 décembre, détenus et prévenus ne se sont pas accordés sur une même version. Certains ont même eu recours à la délation.
Le plus âgé a reconnu les vols antérieurs en niant toutefois celui du laser, acheté pour une somme dérisoire au marché de Montreuil et la tentative sur la fourgonnette : « On a touché à rien. On rentrait chez nous quand la police nous a arrêtés ». Il a aussi dédouané le troisième homme : « Lui, il n’est pas avec nous ».
Son voisin dans le box a tenté de nier toute participation volontaire : « Je n’y suis pour rien. Ils sont venus me chercher ». Mais contrairement à son complice, il a dénoncé l’implication du troisième homme : « Il était avec nous. Il m’a frappé plusieurs fois en prison pour me contraindre à affirmer qu’il n’était pas avec nous ».
« Il ment pour sauver ses fesses »
Interrogé en dernier, le prétendu innocent s’est enfermé dans ses déclarations. Un mode de défense qui a fait réagir vivement la présidente d’audience : « C’est par hasard que vous venez faire les poubelles à 2 h 30 à Torcy, au moment où les deux autres sont interpellés ? » Pas déstabilisé pour autant, il a accusé son jeune comparse : « Il est venu d’Allemagne pour ça. Il vole pour d’autres personnes. Il ment pour sauver ses fesses ».
La plaidoirie des avocates n’a pas suffi pour donner du crédit aux trois déclarations. Tous ont été reconnus coupables et ont écopé de quatre mois de prison. Une peine ferme assortie d’un mandat de dépôt pour les deux détenus et d’un sursis pour le troisième homme.