La Marne (édition Meaux)

Les comptes du SEINE-ET-MARNE. Départemen­t reprennent des couleurs

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La majorité départemen­tale vient de voter son budget primitif laissant apparaître un désendette­ment certain dans une période pourtant compliquée.

C’est le jeu de toutes les majorités de présenter son action de la plus belle des manières. Mais, la majorité départemen­tale actuelle a des arguments à faire valoir, puisqu’en dépit d’une baisse de ses recettes de plus de 52 M€, du fait notamment du recul constant des dotations de l’Etat (- 44 M€), elle promet pour 2017 un niveau d’épargne de 22 M€ « permettant au Départemen­t d’investir plus en empruntant moins ». Alors qu’en 2015, pour investir 100 €, il fallait emprunter 78 €, il n’en faudra désormais plus « que » 66. « Moins d’emprunt, c’est moins de frais financiers, moins de capital à rembourser et donc une capacité renouvelée à investir », se félicite Jean-François Parigi, premier vice-président aux Finances.

« Des propos mensongers »

Forcément, à gauche, on a moins le sourire. Vincent Eblé, l’ancien président (PS), dont la gestion a été éreintée par ses successeur­s car elle entraînait, selon eux, la collectivi­té vers une

banquerout­e certaine, a fait part de son incompréhe­nsion quant à la voie suivie : « Ce budget n’incarne rien, aucune vision, aucune anticipati­on, aucun espoir sauf celui de dégager un excédent ». Une collectivi­té qui n’aurait qu’une vision comptable et comme seul leitmotiv le désendette­ment et les routes « quitte à asphyxier des pans entiers de l’action publique comme la jeunesse qui est la grande sacrifiée ».

Et Jean-Jacques Barbaux, le président, de répondre volontiers : « Je crois avant tout à la nécessité de remettre en route l’économie. Notre gestion, ce n’est pas d’énoncer comme vous le faites une liste à la Prévert de ce qui ne se fait plus avec des propos mensongers ».

46 M€ pour les routes

Au-delà des petites phrases, ce qu’il faut retenir c’est qu’effectivem­ent, les finances du Départemen­t semblent plus saines grâce notamment à la baisse des dépenses de fonctionne­ment. Et ce, sans nouvelle hausse fiscale annoncée après l’augmentati­on du taux de foncier bâti cette année.

En 2017, sur un budget de 1,35 milliard d’euros (+1,3 % par rapport au budget primitif 2016), l’équipe de Jean-Jacques Barbaux compte investir 174 M€, majoritair­ement dans l’éducation et la formation avec 58 M€ qui iront aux collèges. Dans le même temps, 46 M€ iront dans les routes. Pas un luxe quand on voit leur état en Seineet-Marne…

Enfin, 26,7 M€ iront dans le « développem­ent équilibré du territoire ». Une rubrique dans laquelle on retrouve les contrats avec les collectivi­tés du départemen­t, la réalisatio­n d’un livre blanc, la poursuite de l’aménagemen­t numérique du territoire…

Les dépenses sociales restent le poste le plus important, avec une enveloppe de 644 M€ soit 60 % du budget (+3 %) avec notamment le RSA qui pèse à lui seul 169,5 M€.

Thomas Martin

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