« De Quimper à Cayenne »
Jean-François Tifiou, un Campésien ouvert sur l’art sous toutes ses formes, vient d’écrire un roman tiré de sa vie familiale. Émouvant et sincère.
Comment est née l’idée de ce livre ?
L’idée s’est imposée après des recherches généalogiques avec des extraits de mariage de mon arrière-grand-père indiquant la présence de sa mère en Guyane à Saint-Laurent-duMaroni. Personne dans mon entourage n’était au courant de cela, j’ai eu envie d’en savoir plus.
Comment s’est-il articulé au niveau de la réalisation ?
Beaucoup de recherches, presque 2 ans et demi, j’ai d’abord articulé l’histoire sur deux grands axes. Une première partie en Bretagne relatant la vie de cette femme à partir de faits réels, de documents officiels. Puis j’ai construit l’intrigue à partir de ces mêmes documents car elle est tout de même restée presque seize années en Guyane sur place alors que la durée de vie était en moyenne de six ans. Elle a d’ailleurs fait deux tentatives d’évasion.
Que vous a apporté l’écriture de ce livre familial ?
Beaucoup de sérénité et la sensation d’avoir bouclé un projet vraiment personnel. Après, ce n’est pas forcément qu’un livre familial, j’ai l’impression aussi que cette histoire ressemble à celle de beaucoup d’autres à cette époque, celle de la révolution industrielle.
Comment vous est venue l’idée d’écrire?
J’ai toujours écrit, mais je n’avais jamais travaillé sur un format de 200 pages.
Écrivain, vous êtes aussi musicien, y a-t-il des passerelles entre les deux activités ?
Oui pour moi c’est évident, je suis d’ailleurs auteur et compositeur, mais le compositeur est aussi un auteur, seul le mode d’écriture change. Aujourd’hui les passerelles entres les créateurs sont évidentes voir indispensables. Internet permet d’avoir aujourd’hui une visibilité plus rapide mais le créateur écrivain, auteur, photographe… se doit d’être multitâches et puis après peu importe pour moi le format, car j’agis le plus souvent par instinct ou par envie, dans le cas de ce livre cela s’est imposé.
Comment allez-vous faire vivre cet ouvrage ?
De nombreuses signatures sont mises en place, au Carrefour de Champs-sur-Marne, à Paris, en Bretagne dans les prochains jours, et dans toute la France. Un documentaire est en préparation autour de cet ouvrage. J’ai la chance d’avoir un éditeur qui croit à ce projet (Les Oiseaux de papiers) et un distributeur qui vient de faire une belle mise en place sur tout le territoire. Le livre va suivre son bout de chemin