La Marne (édition Meaux)

UGC rachète le cinéma

Le propriétai­re du cinéma de Meaux, Jean-François Edeline, a trouvé un accord de vente avec les groupes UGC et C2L, associés sur ce dossier. Prochain enjeu : la réhabilita­tion de l’établissem­ent.

- Gurvan Abjean

UGC est le nouveau propriétai­re du Majestic. Cette vente, finalisée après de multiples rebondisse­ments, devrait accélérer la rénovation du site.

Cette fois, c’est officiel. Après de multiples rebondisse­ments, la vente du cinéma Majestic a été conclue. Les groupes UGC et C2L se sont associés et ont trouvé un accord avec Jean-François Edeline, l’actuel exploitant du lieu. La vente comporte aussi deux cinémas versaillai­s, le Cyrano et le Roxane, également propriétés du septuagéna­ire. Le montant de la transactio­n n’a pas été communiqué.

Un cinéma UGC à Meaux

« On ne tire pas un trait sur 70 ans de vie en rigolant, nous a confié Jean-François Edeline. Je laisse un personnel qui s’est donné à fond. Ils savent tous travailler et ils ont répondu à mes demandes. Je pense notamment à Khadija (ndlr, Khadija Yassir, responsabl­e du Majestic). Nous avions tous les deux établi un climat de confiance assez exemplaire. »

Le Majestic ne quitte pas totalement la famille puisque Marie-Laure Couderc, présidente de C2L, n’est autre que la nièce de l’actuel patron. « Cette opération permet à la fois une continuité familiale et l’apport de nouveaux moyens opérationn­els et financiers pour en assurer la modernisat­ion et la pérennité », estime Jean-François Edeline.

La Ville de Meaux, qui attendait cette vente avec impatience, se réjouit : « Le cinéma est un

atout majeur pour notre ville, mais il est aujourd’hui dans un état de vétusté manifeste. Ce nouvel interlocut­eur qu’est UGC, entreprise connue et reconnue, va permettre de débloquer la situation. Rendez-vous est déjà pris pour évoquer ces sujets dans les semaines qui viennent dans une logique de partenaria­t et d’efficacité. »

« Il faut tout casser à l’intérieur »

Le changement de propriétai­re devrait donc accélérer la rénovation de l’établissem­ent. La mairie, fatiguée par le feuilleton à rebondisse­ments de cette vente, a lancé au début de l’été un appel à projets pour aménager un cinéma dans l’ancienne prison.

Mais UGC et C2L semblent préférer une rénovation du Majestic. C’est en tout cas l’avis de Marie-Laure Couderc : «A l’arrivée, ce sera le maire qui décidera, explique-t-elle. Nous avons déjà présenté un projet dans l’ancienne prison lors de l’appel à candidatur­es. La mairie nous laisse quelques semaines pour lui présenter le projet dans les locaux du Majestic. Ensuite, elle décidera. »

La nièce de l’ancien propriétai­re veut, au moins, conserver les sept salles actuelles. Elle espère ne pas fermer pendant les travaux mais sait déjà que ce sera compliqué : « Il faut tout casser à l’intérieur… » Quoiqu’il arrive, elle estime que « rien ne bougera avant le mois de mars ».

Si la mairie opte pour le projet de rénovation du Majestic, un autre projet devra voir le jour dans l’ancienne prison. La MJC pourrait y poser ses ateliers et ses cours, quittant ainsi l’avenue Clemenceau et ses locaux vétustes.

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