Le maire démissionne
Joël Klempouz a évoqué des problèmes de santé et des dissensions au sein de sa majorité pour expliquer son départ. Gérard Gourovitch, son adjoint, est pressenti pour lui succéder.
La série continue dans le Pays créçois. Après Crécy-la-Chapelle, Montry et Quincy-Voisins (JeanJacques Jego démissionnera en mars), Saint-Germain-sur-Morin est la quatrième commune, sur les 19 que compte l’intercommunalité, dont le maire démissionne depuis les élections municipales de mars 2014.
Joël Klempouz (DVD) a annoncé sa décision à la toute fin du conseil municipal, mardi 13 décembre. Il avait pourtant remporté une mairie historiquement à gauche.
Pris par l’émotion, il a lu à ses conseillers un message pour expliquer son choix : « Des problèmes personnels liés à mon état de santé vont me tenir physiquement éloigné de la
commune pendant quelques mois. Cela n’a pas été une décision facile à prendre car je reste très attaché aux fonctions que vous m’avez confiées. »
Une majorité divisée
La maladie a donc précipité son retrait. Mais elle n’explique pas tout. En effet, depuis plusieurs mois, la position de Joël Klempouz est fragilisée au sein même de sa majorité. En cause : ses prises de position concernant l’avenir de la communauté de communes. Une partie de son équipe reproche à celui qui est aussi vice-président du Pays créçois de s’être positionné pour le rattachement à Coulommiers alors que le conseil avait demandé une étude d’impact avec les autres intercommunalités voisines, notamment le Val d’Europe. Lors du dernier conseil, le maire s’est une nouvelle fois retrouvé minoritaire lors du vote pour le transfert de la bibliothèque communale vers la CCPC, projet qui a donc été abandonné.
Gérard Gourovitch fait partie de ce courant que Joël Klempouz a qualifié « d’intercosceptique » : « Faire partie d’une majorité ne veut pas dire être des godillots. Nous avons parfois des avis différents et je trouve ça plutôt sain. »
Joël Klempouz n’a pas caché ses dissensions dans son allocution : « Cette ligne consensuelle n’apparaissait plus majoritaire au sein de notre liste de même que mon approche sur nos relations avec l’intercommunalité. » Une attitude que Jean-Luc Corcy, élu d’opposition, salue : « Il a
eu l’honnêteté de dire que son groupe était divisé. Je lui tire mon chapeau pour ça. »
élection du nouveau maire le 27 décembre
Le préfet a accepté la démission du maire. Le conseil municipal a été convoqué le 27 décembre pour élire son successeur et ses adjoints. D’ici là, la majorité devra choisir son candidat pour s’assurer de conserver la mairie. Gérard Gourovitch est pressenti. « Pour moi, il est le seul capable de prendre le relais dans leur groupe », estime Jean-Luc Corcy qui attend de le rencontrer pour statuer sur sa propre candidature.
Joël Klempouz, lui, restera vice-président de la CCPC et conseiller municipal. Un choix que David Leboullenger, qui assistait au conseil, ne comprend pas : « On lui reproche sa position par rapport à l’interco donc, à la limite, c’est de ce poste qu’il aurait dû démissionner. »
« Ça n’a pas été une décision facile »