De nouvelles élections POLITIQUE. après les démissions de huit élus
Coup de théâtre à CouillyPont-aux-Dames. Après les démissions de huit élus, dont sept n’ont pas été remplacés, soit plus d’un tiers du conseil qui en compte 19, la municipalité est contrainte par la loi d’organiser de nouvelles élections municipales. Les Colliaciens repasseront donc par les urnes dans un délai maximum de trois mois.
Cinq démissions au sein de la majorité
Parmi ces huit démissions figurent les trois conseillers d’opposition mais surtout cinq membres de la majorité. JeanLouis Vaudescal, maire depuis 2006, a préféré communiquer pour mettre fin aux rumeurs : « J’entends tout et n’importe quoi depuis quelques semaines.
Tout le conseil aurait démissionné, je serais isolé au sein de la majorité etc. C’est faux. Nous sommes encore douze et nous sommes tous sur la même longueur d’onde. Mais voilà, la loi nous oblige à organiser de nouvelles élections. » Il estime que ces départs font partie de la vie d’un conseil : « Ca va vite dans un petit village comme le nôtre. Sur un mandat de six ans, on en perd toujours en route entre les déménagements, les divorces etc. »
C’est une série de cinq départs, à la fin de l’année 2016, qui a précipité la situation.
Agnès Dupie, adjointe à l’urbanisme, aurait orchestré cette fronde selon Jean-Louis Vaudescal : « Nous avons eu un désaccord au sujet du prochain plan local d’urbanisme. La vision de la majorité a toujours été la même : densifier plutôt qu’étaler. Elle n’était pas d’accord et a entraîné avec elle deux conseillers d’opposition et une de la majorité. Nous sommes atterrés, c’est n’importe quoi. S’il y a un différend, on peut en discuter au lieu de mettre un tel bazar à mi-mandat. »
La majorité avait cependant déjà donné quelques signes de fragilité, avec les démissions de Laurence Lorenzo et Daniel Vandenbroucke un peu plus tôt au cours du mandat.
« De réels désaccords »
Agnès Dupie assume avoir voulu provoquer de nouvelles élections, en accord avec les autres démissionnaires : « Toutes les démissions, et notamment celles au sein de la majorité, ont été volontaires et motivées par de réels désaccords avec la politique menée, avec la façon dont le maire manage ses équipes… Huit démissions, c’est énorme ! Et les remplaçants potentiels ont aussi refusé… Ce n’est pas anodin, c’est une procédure exceptionnelle. »
Jusqu’à la tenue des élections, les 12 élus restants assureront la gestion de la commune. « Le groupe majoritaire reste largement pourvu et mobilisé », assure le maire qui devrait vraisemblablement se présenter lors de ces élections municipales partielles. Face à lui, il trouvera Agnès Dupie dont la liste comportera plusieurs démissionnaires.