5 mois de travaux pour sauver le pont
C’est l’un des passages obligés des Fertois pour rejoindre le centre-ville. Mais le pont Charles-de-Gaulle est en mauvais état. Plus d’un million d’euros seront nécessaires pour le restaurer.
Faiblesse, usures, oxydation… Les termes du diagnostic réalisé sur la structure du pont Charlesde-Gaulle ont de quoi faire frémir. D’autant que ces études ne datent pas d’hier, elles ont plus de cinq ans déjà.
Pour approfondir le constat, la Ville a profité de la mise en chômage de la Marne, au début de l’automne, pour commander une nouvelle étude plus poussée de la structure métallique du pont : des fissures sont nettement apparues, ainsi que de nombreuses pièces oxydées par le temps.
Le Département va payer la moitié des travaux
Le montant des travaux est estimé à plus d’un million d’euros. Une somme importante pour la commune. Mais une décision de l’équipe municipale précédente est restée en travers la gorge du maire, Ugo Pezzetta : en 2009, la Ville de La Ferté-sous-Jouarre a accepté de faire entrer dans son domaine communal le pont en question. Il appartenait
jusqu’alors au Département. Conséquence : il revient à la Ville de supporter la totalité des frais d’entretien du pont. Une décision que refuse Ugo Pezzetta. En tant que conseiller départemental, il a donc sollicité l’aide du Département. Vendredi dernier, les élus départementaux ont accepté de prendre en charge la moitié des travaux de remise en état du pont, soit la moitié de 1 139 622 euros TTC.
« Peu de conséquences pour les automobilistes »
Une fois cette question budgétaire réglée, les élus fertois sont confrontés à une difficulté technique cette fois. En effet, la technique de l’assemblage des pièces du pont n’existe quasiment plus. « Le maître d’oeuvre a dû regarder comment réparer le pont autrement que la version d’origine sans le dénaturer pour autant », commente Daniel Durand, premier adjoint au maire.
Le chantier devrait durer cinq mois, mais le maire est formel :
« les conséquences sur la circulation des Fertois seront très limitées. Les piétons pourront toujours l’emprunter. » Quant aux automobilistes, ils pourraient subir une circulation alternée par moments. « Il n’y a que lorsque l’entreprise Wiame posera le nouveau revêtement que la circulation devrait être compliquée, mais ce sera court » assure Daniel Durand.
Concernant le chantier à proprement parler, les ouvriers devront procéder à l’étanchéité complète du pont, au changement des pièces oxydées et abîmées sous le pont et au remplacement de tous les garde-corps qui sont rouillés.
Une réunion, organisée dans quelques jours, devrait décider du calendrier définitif des travaux. La Ville aimerait pouvoir profiter de la prochaine mise en chômage de la Marne en septembre pour faire réaliser les travaux. « Même si peu de péniches passent sur la Marne, si nous devons interdire la circulation pour que les ouvriers travaillent, ce serait très cher » expose Da- niel Durand, qui attend encore des précisions de l’entreprise chargée des travaux concernant la méthode employée. Audrey Gruaz