Il exhibe son sexe devant une collégienne de 11 ans
Absente à l’audience mercredi 1er février, Sandra*, 11 ans, n’a toujours pas surmonté le traumatisme subi en se rendant seule au collège. Elle y a rencontré un exhibitionniste.
Vendredi 9 décembre 2016, Cédric a cédé à ses vieux démons. Il est sorti dans la rue avec le sexe à l’air. Son attention a été attirée par une fillette, marchant les yeux rivés à son téléphone, en route pour son collège. Il s’est dirigé vers elle et n’a pas hésité à l’aborder.
Il s’est planté devant Sandra, une de ses voisines. Il lui a demandé, son sexe toujours sorti du pantalon : « Est-ce que tu as déjà vu ça ? Est-ce que tu veux toucher ? ». Paniquée, elle est partie en courant vers l’établissement scolaire qui a alerté la police.
C’est fin janvier que l’adolescente est retombée sur son agresseur par hasard. Sandra se trouvait dans une voiture avec sa mère quand elle l’a aperçu. Sa mère n’a pas hésité un instant. Elle a stoppé la voiture et s’est précipitée sur Cédric, un voisin habitant à quelques enjambées de leur maison. Elle l’a accablé de reproches avant de lui dire : « Vous avez de la chance de ne pas tomber sur mon mari. »
Il tente d’acheter le silence des parents
Cédric a essayé de se justifier. Puis, il lui a proposé de l’argent pour acheter leur silence. Avouant sa récidive, il l’a suppliée voulant éviter à tout prix des poursuites et la prison.
Après un refus sans appel, il a informé sa compagne en lui donnant une version plus avantageuse, affirmant avoir été vu alors qu’il « venait d’uriner dans la rue ». Sur ses conseils, il s’est présenté spontanément aux policiers, précédant de peu la mère de Sandra venue le dénoncer.
Il a resservi la même explication qui n’a pas résisté à l’instruction menée par les magistrats. Depuis le box, il a reconnu avoir cédé une nouvelle fois à une pulsion. Impossible de résister à « la peur d’être découvert, par un adulte ou un enfant, peu importe ! ».
Mais une fois cette agression visuelle longuement évoquée, la présidente a interrogé le prévenu au sujet d’une seconde infraction.
296 photos pédopornographiques
En effet, à l’occasion d’une perquisition à son domicile, la saisie de son ordinateur a révélé une autre déviance : la consultation et l’enregistrement d’un grand nombre de photos pédopornographiques, environ 296. Sa défense n’a pas convaincu : « Je surfais sur des sites internet. J’ai cliqué sur des pubs. Les photos se sont enregistrées automatiquement mais je ne les ai pas vues. » Une déclaration qui a fait réagir la juge : « Alors on a tous chez nous des photos pédopornographiques sur nos ordinateurs ! ».
« Est-ce que tu veux toucher ? »
Il devra déménager
Cédric a été reconnu coupable et condamné à quatre ans de suivi sociojudiciaire, au versement de 2 000 € de dommages et intérêts, à l’interdiction de contacter la victime et de paraître à Brousur-Chantereine. Une mesure qui va le contraindre à déménager une nouvelle fois comme en 2011 après une condamnation pour s’être mis nu devant un enfant mineur. Son nom ira rejoindre la liste des délinquants sexuels sur le fichier automatisé des auteurs d’infractions (FIJAIS).
*Le prénom de la victime a été modifié