Quel devenir pour les Tamaris ? EHPAD.
L’avenir de l’Ehpad des Tamaris suscite l’inquiétude au sein du personnel. Gros investissements pour une mise aux normes ou fermeture annoncée, l’avenir parait flou.
Mercredi 1er février, une réunion a eu lieu réunissant un membre de l’Agence régionale de santé ARS), deux membres du Conseil départemental, la maire de Crouy-sur-Ourcq et le syndicat UFAS 77 (Union fédérale autonome santé).
La sécurité incendie en question
D’ici au 31 décembre, l’établissement crouycien ne sera plus aux normes. « Dans un premier temps, il faudrait changer les détecteurs de fumées par têtes ioniques avec optiques de flammes, mais nous avons jusqu’en 2021 pour le faire. Le changement du SSI (Système de sécurité incendie) et le désenfumage afin de se mettre en conformité est un chantier estimé à 1,3 million d’euros. Il faut trouver le financement pour sauvegarder l’emploi à Crouy », ont précisé Dominique Lecerf et David Amicizia, représentants de l’UFAS.
Le personnel en attente de réponses
La maison de retraite attend une réponse de l’Agence régionale de santé (ARS) car elle est dans l’impossibilité d’autofinancer la mise aux normes. « Nous avons un budget de 2,4 millions d’euros. On ne peut financer seul », a ajouté Hélène Guery, la directrice. Et cette dernière de préciser que « 80 % du budget vont en charge de personnel, un pourcentage habituel pour ce type d’établissement ». Mais plus que cette question d’argent, c’est le questionnement sur la présence même de la maison de retraite en Pays d’Ourcq qui inquiète le personnel. Une étude quant à la pertinence de cette présence sur le territoire devrait être menée. « Si je suis ravie qu’il y ait une étude sur le sujet, ce qu’elle contient, je n’en sais rien », a stipulé Maria Christine Goossens, maire de la commune.
Actuellement, les Tamaris présente un taux d’occupation de 86 % pour 65 places et une quarantaine de personnels. « On nous demande un taux d’occupation de 95 % avec des pénalités en cas de non-respect. On a des demandes mais avec l’aide sociale, les dossiers peinent à se débloquer et il faut de trois à six mois pour les instruire », regrette la direction. Les Tamaris est aussi l’une des rares structures publiques du nord de la Seine-et-Marne.
La fermeture, hantise du personnel
Une bonne partie des employés s’est invitée à la réunion montrant une grande solidarité. La fermeture serait vécue comme un drame pour tous. « Fermer voudrait dire déplacer les résidents. Un choc émotionnel mis en évidence qui déclencherait des décès prématurés de l’ordre de 10 à 15 %. Nous avons beaucoup de résidents isolés, leur seule famille, c’est nous ! » Un autre ajoute : « et puis le personnel est très local. Il faudrait rejoindre Meaux, Coulommiers, Jouarre, impossible matériellement pour beaucoup d’entre nous ».
Enfin il y a aussi la rumeur, celle d’une fermeture de l’établissement pour laisser place à un projet immobilier. En pleine ville, à deux pas de la maison de santé pluridisciplinaire et des commerces, l’emplacement ne manquerait pas d’atouts.