84 % des sinistrés ont été pris en charge INDEMNISATIONS.
Huit mois après les inondations qui ont frappé la Seine-et-Marne, la secrétaire d’État à l’Aide aux victimes, Juliette Méadel, est venue faire le point sur l’indemnisation des sinistrés. Elle se veut « confiante » quant à l’avancement des dossiers.
Elle s’était déjà rendue en Seine-et-Marne en novembre dernier pour signer une convention relative à la coordination entre les services de l’État et la Fédération Française des Assurances (FFA) afin de « faciliter et accélérer l’identification et le règlement des difficultés rencontrées par les sinistrés ». Mardi 7 février, Juliette Méadel est revenue à Melun pour refaire le point sur l’indemnisation des victimes des inondations.
« 100 % des demandes d’indemnisation auront reçu une réponse définitive Aujourd’hui, le taux de prise en charge s’évalue à 84 %. Ce n’est pas complètement satisfaisant. C’est pour cela que je me suis à nouveau rendue en Seine-et-Marne, l’un des départements les plus durement frappés avec 238 communes classées en état de catastrophe naturelle, 18 800 sinistres, deux personnes décédées et 7 000 qui ont été évacuées, plus de 15 000 habitations et 500 entreprises sinistrées, et un coût des dégâts estimé à 264 M€. »
Et Juliette Méadel d’insister : « Il faut redoubler d’effort et mettre la pression auprès des assurances pour que personne ne soit laissé pour compte et que le suivi des indemnisations soit continu. Car le temps est notre ennemi commun. Mais je suis plutôt confiante. Avant que la convention entre l’État et la FFA ne soit signée, 320 M€ avaient été versés par les assureurs aux sinistrés des inondations en France. Aujourd’hui, nous en sommes à 793 M€. C’est la preuve que nous avons avancé. Il y a eu une vraie prise de conscience de la part de tous les acteurs. Et à cela s’ajoute le Fonds de secours d’extrême urgence qui a permis à près de 2 000 adultes et 800 enfants seineet-marnais de bénéficier de près de 700 000 €. »
La secrétaire d’État a également pu prendre le pouls des élus des communes lourdement sinistrées par la crue. À Souppessur-Loing, qui accuse 4,5 M€ de dégâts, le maire (DVG) Pierre Babut reconnaît que cela ne s’est « pas trop mal passé » pour l’indemnisation des habitants, et notamment des commerçants qui « dans l’ensemble » ont pu rouvrir. « En revanche, les assurances traînent des pieds par rapport aux dégâts communaux, peste l’élu. Je dirais même que la situation s’éternise. On ne sait toujours pas quelle enveloppe nous sera attribuée pour remettre en état nos bâtiments publics. D’autant plus que nous avons une franchise de 10 % à régler, ce qui représente 450 000 € à sortir pour la commune. Financièrement, c’est très, très compliqué. Actuellement, nous nous battons pour que la location de préfabriqués pour loger les 229 élèves de notre école sinistrée soit prise en charge par les assurances. On parle de plusieurs centaines de milliers d’euros. »
Si on se félicite de l’action de Juliette Méadel du côté de Bagneaux-sur-Loing, où le coût des inondations représente près de 2 M€, tout n’est pas encore réglé. « Les choses ont bougé, même s’il reste encore quelques sinistrés qui ont du mal à faire avancer leurs assurances, reconnaît le maire (DVG) Claude Jamet. Une dizaine de familles n’ont d’ailleurs pas encore pu être relogées. Ce sera encore long pour revenir à la normale, mais on y croit. »
264 M€ de dégâts en Seine-et-Marne « Ce sera long mais on y croit »
Nicolas Fillon