Priorité à la lutte contre les cambriolages
Moins de délits mais plus de cambriolages en 2016 : c’est le bilan que dresse la brigade de gendarmerie de Saint-Soupplets sur 2016. L’effet post-attentat s’est estompé, ce qui explique le retour des cambriolages. Mais les délits ont baissé globalement.
Mercredi 1er février, le lieutenant Christophe Grosso, responsable des 24 hommes et femmes de la brigade de gendarmerie a analysé les chiffres d’intervention en 2016. En 2016, la brigade de Saint-Soupplets est intervenue à 1 150 reprises. Au cours de cette période, 1 150 personnes ont été mises en cause, 45 gardes à vue ont été prononcées et 8 personnes ont été écrouées.
Les 24 gendarmes de SaintSoupplets interviennent sur un vaste territoire de 262 km2 (18 km d’est en ouest et 14 km du nord au sud). Ils couvrent ainsi une vingtaine de communes ce qui représente un bassin de population de plus de 21 500 habitants.
La délinquance en baisse de 4,92 %
« En 2016, le nombre de crimes et délits a diminué par rapport 2015 », explique l’officier.
Le nombre de crimes et délits a également diminué entre 2015 et 2016. Ils sont passés de 713 à 695. Cela représente une baisse de 36 faits en matière de délinquance générale », observe le lieutenant Grosso.
Mais les cambriolages ont augmenté de 30 % sur la même période », explique l’officier. Leur nombre est passé de 69 à 90 entre 2015 et 2016.
Toutes les communes sont concernées. Les cambriolages ont lieu le plus souvent entre 12 et 14 h ou en fin d’après-midi avec la tombée de la nuit ce qui est un phénomène caractéristique des villages dortoirs.
Et il ajoute : « En 2015, l’effet État d’urgence à la suite des attentats a contribué à réduire la délinquance ». En 2016, le pays est revenu au dispositif Vigipirate.
Au quotidien, jour et nuit, la brigade de gendarmerie multiplie les sorties des patrouilles. Les hommes disposent notamment dans leur panoplie d’un nouveau fusil d’assaut allemand HK. Cet arme très légère se montre particulièrement adaptée aux interventions de la police et de la gendarmerie et réduit les risques de dommages collatéraux.
Les patrouilles portent une attention particulière aux bâtiments religieux et aux établissements scolaires. Les manifestations festives font aussi l’objet d’une vigilance accrue.
« Ne pas hésiter à nous appeler »
Le lieutenant Grosso invite aussi les citoyens à se mobiliser : « Ils peuvent nous appeler dès qu’ils voient des éléments de jour comme de nuit. Il faut appeler le 17. Il ne faut pas hésiter à passer à la brigade si nécessaire. »
Les hommes de la brigade de Saint-Soupplets rappellent l’intérêt du système Alerte stop cambriolage. Cette application gratuite développée par la gendarmerie est téléchargeable sur un smartphone. La gendarmerie y déclenche des messages d’alerte.
En 2016, deux protocoles participation citoyenne ont été établis avec les communes de Monthyon et de Marcilly.
La vidéo protection est un outil de dissuasion apprécié par les gendarmes. Le recours au visionnage des images dans le
« L’effet État d’urgence est passé »
cadre d’enquête fait partie intégrante du travail.
1 188 infractions routières relevées
La brigade intervient aussi au niveau des délits routiers. L’année dernière, 12 accidents corporels ont été constatés contre 14 en 2015. Les gendarmes n’ont pas eu à intervenir sur des accidents mortels « Il n’y a pas eu de morts sur notre canton depuis 2014 », souligne le chef de la brigade.
Mais ils ont relevé 1 188 infractions routières dont 252 infractions à la vitesse autorisée.
Les gendarmes ont procédé à 25 rétentions de permis pour des excès de vitesse au-delà de 40 km/h.
La RN330 qui relie Meaux à Senlis demeure une zone dangereuse en termes d’accidents et de délits. Les gendarmes constatent aussi un grand nombre d’accidents sur la D401 et notamment à hauteur du carrefour de Marchémoret. Des accidents dus à la vitesse ou l’alcool ont parfois lieu sur la RN3 en direction de la D27.