Le Pays fertois cherche médecins
Le Pays fertois n’échappe pas à la tendance actuelle : ses médecins vieillissent et les remplaçants se font désirer. L’interco a décidé de créer une maison de santé.
Plusieurs réunions ont déjà eu lieu entre les responsables du Pays fertois et les médecins. L’objectif affiché est clair : vanter les mérites du territoire et inciter les médecins, toute spécialité confondue, à s’installer à La Ferté-sous-Jouarre.
« Notre but est d’augmenter l’offre de santé et d’avoir des médecins supplémentaires » évoque Patrick Romanow, vice-président du Pays fertois en charge de cet épineux dossier. L’élu l’assure, il n’est pas question de regrouper des médecins déjà installés, mais bien de proposer un lieu adéquat à de nouveaux praticiens. « La Seine-et-Marne est le deuxième département de France le plus mal loti en terme de démographie médicale » souligne Patrick Romanow.
Mais pour séduire de nouveaux médecins, il faut avant tout trouver un lieu pour créer cette maison de santé. « Nous devons prendre en compte la taille du lieu, l’accessibilité pour les patients et les médecins, et le stationnement autour de la future maison de santé, autant pour les médecins que pour les patients » commente le vice-président.
Les élus de l’interco étudient plusieurs lieux, dont l’ancienne Auberge de Condé. Le restaurant, autrefois fleuron de la gastronomie des frères Tingaud, est fermé depuis plus de deux ans. Situé près du centre de radiologie, d’une pharmacie, et facile d’accès pour les Fertois et les habitants du canton, ce site pourrait être le lieu tant recherché par le Pays fertois. Mais Patrick Romanow l’assure, l’interco étudie plusieurs possibilités.
Le socle de base de cette maison de santé devra être la médecine générale pour compenser les départs en retraite. Mais cardiologue, dentiste, ophtalmo sont également très recherchés.
Les élus ne veulent pas uniquement créer une maison de santé qui abriterait des médecins. Ils veulent que cette structure soit reliée aux centres hospitaliers de Coulommiers et de Jossigny et surtout que les praticiens répondent à ces nouvelles habitudes de vie en assurant notamment des permanences la nuit et les week-ends. « Il n’est pas possible d’être obligé de se rendre aux Urgences le week-end parce qu’un enfant est malade et qu’il n’y a pas de médecin disponible en ville » évoque Patrick Romanow.
Mais, malgré plusieurs réunions avec des médecins et plusieurs lieux possibles, la maison de santé ne devrait pas ouvrir avant septembre 2018. « Nous prendrons rapidement une décision pour le lieu de cette maison de santé, puis il y aura immanquablement des travaux à réaliser avant de pouvoir l’ouvrir » conclut Patrick Romanow.