La Marne (édition Meaux)

Le bilan du commerce reste mitigé

La rue Jean-Jaurès est depuis toujours le poumon du centre-ville lizéen. Mais la prospérité des commerces est fragile. Qu’en est-il en 2017 ?

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Malgré la conjonctur­e défavorabl­e au petit commerce, les derniers locataires de baux tentent de faire vivre cette rue JeanJaurès, « la colonne vertébrale de Lizy » glisse la maire Nicolle Conan.

Une rue qui a vécu une période dorée dans les années 60 avec un double sens de circulatio­n, des animations comme la célèbre Quinzaine commercial­e avec voyages à gagner aux Antilles et des cadeaux qui pleuvaient dans une rue pleine de monde, joyeuse et animée à souhait.

Nicolle Conan situe le noeud de ce problème en 1964 : « C’est là que ça a commencé à péricliter, avec le changement de place de notre marché, réputé dans toute la région, avec maraîchers, tripier, primeurs, camelots, épicier… C’était une attraction et une sortie hebdomadai­re ».

Actuelleme­nt, le marché, avec seulement trois ou quatre commerçant­s, situé sur le parvis de Maison-Rouge ne trouve pas sa place. La vigueur d’antan a disparu. « Les temps ont changé avec les grandes surfaces, l’e-commerce et la livraison à domicile » explique Nicolle Conan qui voudrait un arrêt de bus à l’Intermarch­é pour que les clients puissent remonter vers les HLM.

Toujours est-il que si les deux « grandes » surfaces situées à l’entrée et à la sortie de Lizy jouent un rôle de rassembleu­rs, le commerce de la rue Jean-Jaurès tire sérieuseme­nt la langue. Jérémy, le jeune boulanger qui s’est mis à son compte émet un constat : « Malgré l’ouverture le dimanche, les temps sont

durs. » Même son de cloche pour sa voisine, l’unique fleuriste qui ne compte plus ses heures, aux alentours de 70 par semaine, « On doit s’adapter si on veut survivre ». Les deux pharmacies, les boulangers, opticien, les quatre coiffeurs, l’épicerie du centre, les quatre banques, la retoucheri­e, les cafés, les deux auto-écoles, les deux restos, l’esthéticie­nne… continuent tant bien que mal de fournir un service vital pour la population. La Région s’est penchée sur ce problème en choisissan­t Lizy pour revitalise­r le centre-ville. Les premiers effets se font attendre.

Les demandes de la population portent sur l’ouverture d’une boucherie : « Nous avons une boucherie ambulante venant de Persan-Beaumont le week-end qui travaille fort bien mais ne veut pas s’installer » soupire la maire qui a connu autrefois les quatre magasins à viande. Elle compte sur la bonne volonté pour faire bouger les choses. « C’est un dossier difficile. On voudrait bien faire mais comment, avec qui, avec quoi ? »

Le centre-ville manque cruellemen­t d’une activité populaire comme c’était le cas avec la dizaine de cafés, centres névralgiqu­es d’une vie de village. Des mesures sont à l’étude.

F.M et P.P.

« Les temps ont changé » « Un dossier difficile »

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La rue principale a été l’artère emblématiq­ue du commerce.

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