Le bon temps du commerce lizéen
À 74 ans, Jean-Pierre Lepelletier est connu pour être la mémoire vivante de la commune. Il aime avec nostalgie se remémorer le temps où le commerce du chef-lieu de canton était florissant.
La Grande rue devenue rue Jean-Jaurès, alors à double sens de circulation, n’était qu’une suite de commerces les plus divers : « Les boucheries Colin et Hourdry, le Familistère, la pharmacie Chevalier, les quincailliers, l’électricien Walle, la droguerie l’Amiral, l’union commerciale, la droguerie Bacuet, le vitrier Cheron, l’horloger Gossoin, le magasin d’habillement Delatte, tant de boutiques qui faisaient vivre la ville », se souvient le septuagénaire.
Chez lui ce sont des centaines de buvards qui lui rappellent les temps anciens : « Chaque commerçant offrait des buvards publicitaires et comme je suis collectionneur, je les ai gardés. D’autres proposaient une épargne en vignettes et coupons et ça permettait aux familles d’économiser et d’acheter des vêtements par la suite ». Et Jean-Pierre de se souvenir du magasin Radiola de Monsieur Remi qui précédait avec sa voiture la retraite aux flambeaux, sono hurlante. Quant à la poissonnière elle n’avait rien à envier à celle des albums d’Astérix : « On l’appelait la gueularde et son étal était ouvert 7/7 jours et de 7 à 22 h ». Deux pompes à essence attendaient également les automobilistes de passage dans cette Grande rue.
La quinzaine commerciale marchait fort à l’époque, une voiture Simca 1000 a même été le premier prix. A cette époque, la commune était pourvoyeuse d’emplois. L’usine du Ferronickel, la sucrerie, la scierie Marcou à la place de Gamm’Vert, la ferme de la halle et ses 35 ouvriers, les maçons Lobin ou Bourraindeloup avec une quarantaine de personnes et les ateliers de couture Dupres et Grosseau font aujourd’hui partie du passé.